Besoin d'un peu de compagnie { Reservé Rebecca }

John pouvait désormais se considérer comme quelqu'un de tranquille du moins avec la Justice. Il faut dire qu'il avait encore dans son coeur les stigmates de sa dernière rencontre avec Darren Roller. L'ange ne savait plus où il en était, il faut avouer qu'il était un peu perdu et il avait interêt à se resaisir pour montrer l'exemple. Depuis quelques temps, les anges semblent troubler. Dana Peters qui se retrouvent bannis du Paradis à cause une fois de ce Darren et les autres qui sont perdus. Il avait interet à remettre les anges novices dans le droit chemin car John ne supporterait pas le fait de perdre des alliés surs sur cette Terre. Les humains avaient besoin d'eux, de leur protection et lorsqu'il était mort, John s'était juré d'être toujours présent pour venir à leurs secours. John était alors allongé dans son fauteuil, fixant les abominations du journal télévisé. Tellement d'horreurs ! Il ne supportait plus ces images et ce depuis longtemps. S'emparant de la télécommande, il appuya sur l'énorme bouton rouge qui mit fin à cette torture. Stop ! Plus de ca pour aujourd'hui. Notre ange préféré semblait davantage troublé qu'il mettait sa main à couper que les démons avaient encore bien des idées pour mettre les humains vers le chemin du mal. Il ne les laisserait pas faire. Se redressant vivement, il alla alors prendre une douche, enfilant un jean et un tee shirt moulant tout en se regardant dans le miroir.

Quelques minutes plus tard, John était dans les escaliers en train d'arriver sur la rue pour pouvoir héler un taxi et allait au Caffé di Roma. Il avait besoin d'un peu de compagnie et Rebecca était la meilleure personne qui puisse l'aider et surtout le comprendre. Un taxi jaune s'arreta alors près de lui, grimpant à l'interieur il lui demanda alors de l'y conduire et c'est ainsi que John se retrouva durant quelques interminables minutes à regarder les gens qui marchaient, préssés sur les trottoirs pour se rendre à leurs boulots. John les fixait avec un air desesperé, il n'était même plus certains de bien agir. Comment pouvait-il aider des personnes qui n'avaient jamais le temps de lui adresser la parole et de l'écouter ? C'était selon lui impossible voilà tout.
Le chauffeur de taxi siffla légèrement en regardant John d'un air sévère en lui demandant 5 dollars pour la comission. John en sortit huit en lui adressant un large sourire doux et poli comme à son habitude. Il le laissa alors partir et quant à lui faisait son entrée dans ce café qui était selon lui un petit bout de Paradis sur cette Terre. Oui, de toute manière quand vous y alliez vous vous sentiez mieux comme si la simple presence de Rebecca, de cet ange vous detendez et vous rassurez. Poussant la porte de ce caffé, il esquissa un bref sourire en balayant la pièce du regard. Il n'y avait que quelques personnes qui prennaient un café en lisant le journal. Puis, après s'être installé au compoir sur lequel de nombreuses fois John s'était appuyé, il regardait du coin de l'oeil son amie toujours aussi élégante en train de servir ces clients.

« Un capuccino et un muffin s'il te plait. »

Demanda t-il avec un fin sourire aux lèvres, le genre de sourire qui veut tout dire et rien dire en même temps.
John passa une main nerveuse dans ses cheveux ébouriffés tout en regardant les personnes qui se trouvaient près de lui. Aucune d'entre elles avait un sourire, personne ne semblait de bonne humeur. Biensur que c'était le matin et que bien souvent nous sommes un peu tous irrités mais tout de meme. John quant à lui semblait plein de bonne humeur et avait l'impression de rayonner .... etrange c'était depuis qu'il avait mis les pieds ici. Comme quoi à deux on est beaucoup plus forts et le smple fait d'avoir croisé le regard de Rebecca l'enchantait.

{ J'ai posté maintenant car j'étais motivée Wink

}

X.7h30.x

Et bien entendu, elle s’était levée en retard.
Ces derniers temps, la grande blonde avait du mal à trouver le sommeil, encore hantée par toute cette histoire avec Darren et John.
Le résultat de cette somnolence provoquait que trop souvent, elle laissait la pauvre Anne ouvrir le café toute seule, et même si elle savait pouvoir lui faire confiance, elle préférerait ne pas laisser cette tâche à sa jeune serveuse.
Becca se « jeta » donc de son lit avec hâte pour filer dans la salle de bain et passer sous la douche.
Pas le temps de se coiffer, elle n’eut d’autres choix que les attacher dans une petite queue de cheval négligée et se contenta d’enfiler un jean’s rapidement, un leger pull noir qu’elle avait prit la peine d’agrémenter d’un petit collier argenté.
Elle était d’une simplicité sans pareille mais, sa beauté était telle que le peu qu’elle avait fait été suffisant à l’embellir.
Elle quitta donc son coquet appartement pour le caffé di Roma, comme à son habitude, à l’aide d’un taxi.

X.9h30.X

Cela faisait un peu plus d’une heure et demi qu’elle était dans son « antre » en compagnie de sa fidèle serveur et de ses plus fidèles clients qui saluaient avec Rebecca les nouvelles têtes.
Bien situé, le caffé di Roma accueillait chaque jour de nouveau client.
Cela sentait bon le café italien et les petites viennoiseries française, cela suffisait à apaiser les angoisses de la belle.
Elle était souriante alors que cette nuit la, une vision qu’elle avait eu bien du mal à distinguer du rêve ou de la réalité l’avait encore tiraillée.
Elle s’en voulait tellement d’avoir entraîne celui qu’elle aimait en secret dans la décadence que lui réservait Darren, qu’elle ne parvenait pas à savoir si ses visions étaient des cauchemars dus à un traumatisme, à ce démon ou à la culpabilité.
Oui, malgré tout, elle tentait de faire la conversation au personne installée au bar, souriait à tous, leur racontait des anecdotes, plaisantait pendant que Anne s’activait dans la salle.

X.9h35.X

La sonnette annonçant l’arrivée d’un client dans le café retentit dans toute la pièce et Rebecca jeta un coup d’œil pour apercevoir la silhouette et le sourire de John.
Elle lui rendit bien entendu et lui fit un petit signe de tête, les yeux pétillants et le visage illuminé d’un sourire encore plus grand.
Il passa commande, un cappuccino et un muffin mais, elle ne semblait pas prête à les lui servir tout de suite, ou du moins au bar.
Elle termina de préparer les quelques commandes qu’il restait, dont celle de John mais préparant un plateau avec deux muffins et deux boissons chaudes.
Elle interpella Anne, la priant avec politesse de rester au bar et le plateau à la main, elle fit le tour du comptoir pour s’approcher de John, l’invitant à la suivre de ces mots, non sans avoir pris la peine de le saluer d’un baiser sur la joue

« Bonjour vous…ca me fait plaisir de te voir. On va s’installer à une table ? celle que tu veux…. le coup de feu est passé j’ai du temps devant moi, et on peut dire que tu tombes bien. »

La majorité des clients se pressaient aux porte du petit café dès 7h du matin, et jusque 8h, on pouvait dire qu’il y avait un monde fou, de quoi réveiller les moins lêves tôt.
Ensuite, l’accalmie durait plus ou moins jusque 10H30 ou les leves tard commençait à fréquenter sur le coup de 11H, les mangeurs qui dînent un peu plus tôt.
C’était une petite restauration, il était possible de se sustenter de crêpes, gaufres, glaces, croques monsieur, lasagne….des choses simples en fait.
Elle déposa donc le plateau sur la petite table, suivie de prêt par John puisqu’elle l’avait laissé choisir la table qu’il préférait.
Etait-il réellement nécessaire de préciser qu’en sa présence, elle ressemblait à une jeune adolescente timide par moment ? rougissant au premier mot et n’osant le regarder droit dans les yeux….ou pas trop souvent ?
Ce serait inutile en effet….

Dès que leurs regards se croisaient, dès lors qu'ils se voyaient, John se sentait davantage serein comme si Dieu le prennait entre ses mains pour lui offrir quelques caresses. John se sentait si bien avec elle qu'il n'en croyait pas ses yeux. Il faut dire qu'il n'avait pas aimé depuis la mort de sa femme, son coeur n'avait plus battu pour quelqu'un depuis la mort de son épouse mais au fil du temps, au fil des années, il était tombé amoureux de cette femme douce et généreuse qui le comprennait mieux que quiconque. Il l'avait compris grace à Darren mais il n'osait plus se l'avouer de peur de brusquer les choses, de géner son amour ou alors de commettre un crime impardonnable : le crime de devenir fragile. Il savait que Rebecca pourrait devenir un moyen de pression et que Darren pourrait l'utiliser pour nuire à John et il ne voulait pas la mettre en danger plus qu'elle ne l'était, il ne voulait pas qu'elle souffre : elle ne devait plus souffrir désormais. Il se l'interdisait à chaque fois qu'elle lui adressait un sourire comme celui qu'elle était en train de lui faire alors que la porte du Caffé di Roma se referma derrière lui.

John la vit alors préparer deux boissons chaudes et prendre deux muffins, il prit cela comme une invitation et c'était ainsi qu'il devait le prendre d'ailleurs. Il acquiesca d'un signe de tete en l'entendant dire que c'était un plaisir de le voir. John aussi était content de la voir, content de pouvoir lui sourire, l'entendre, lui parler. Il avait l'impression de revivre à ses côtés et croyez-moi pour un ange c'est quelque chose de plutôt surprenant. Il pourrait soulever la terre et soutenir touts les maux de cette planète avec la jeune femme près de lui. S'installer à une table pourquoi pas ? Il se leva alors de son haut tabouret pour designer une table qui se trouvait contre une fenetre qui donnait sur les rues et sur laquelle on pouvait profiter de la chaleur du soleil.

« L'homme qui tombe à pic voilà ! »

Dit-il à sa remarque sur le fait qu'il tombait bien.
Le couple car ils étaient deux s'installèrent alors à la table que venait de designer John. Il prit ses aises et prit de suite sa tasse de capuccino qu'il approcha de ses lèvres pour souffler doucement sur le liquide chaud avant d'en boire une infime gorgée. Il reposa alors la tasse près de lui et regarda la jeune femme dans les yeux, un regard attendri et attendrissant. Il l'aimait et ca en creuvait les yeux des personnes qui se trouvaient autour de lui. John avait le sentiment que la terre arretait de tourner, que les autres ne bougeaient plus autour d'elle et qu'il était seul avec sa dulcinée.

« Mais alors dis moi ... toi, comment ca va ? Après tout ce qui c'est passé, je me suis fait beaucoup de soucis pour toi Rebecca ! »

Avait-il dit sur un ton paternel et attendri alors qu'il posa sa main au-dessus de celle de la jeune femme. Il caressa alors le dessus de sa main avec son pouce tout en plissant légèrement les yeux essayant de savoir si elle allait bien ou si alors elle avait besoin d'un petit moment avce John pour qu'il lui redonne le sourire enf aisant quelques pitreries.

Alors qu’elle venait de l’inviter à choisir une table pour partager avec elle le petit déjeuner qu’elle n’avait pas encore eu le temps de prendre, John se leva du tabouret rouge qu’il avait au préalable choisi pour chaise afin de choisir la table la plus chaleureuse du Café Di Roma, tout simplement parce que près d’une fenêtre, elle semblait canaliser la chaleur du soleil de LA.
Elle s’assit donc à la même table, en face de John, après avoir posé sur la table le plateau comportant viennoiserie et caféine.
Une fois installée, elle prit donc la peine de répondre à son ami qui était bien plus que cela bien qu’elle ne veuille pas vraiment se l’avouer :

« Oui, l’homme qui tombe à pic, c’est un peu ça en effet, non seulement je n’ai encore rien avaler et en plus, j’avais besoin de parler….je vais finir par croire que ce n’est plus le hasard….mais une évidence… »

Le voir était toujours un ravissement, lui parler était un plaisir…et il semblait sentir le moment parfait pour lui rendre visite, pour lui sourire, pour lui accorder une attention particulière, pour la rassurer quand cela était nécessaire.
Il était son évidence et elle protégeait leur relation comme un métal précieux qui prendrait de la valeur à mesure que les années passent, et pour ce faire, elle se persuadé que laisser aller ses sentiments actuels à d’autres plus profond et plus noble n’était pas recommandé ni même recommandable.
Pourtant, lorsqu’elle était en sa compagnie, lorsqu’elle entendait le son de sa voix et que son parfum emplissait la pièce, plus rien d’autres ne comptaient.

Habitué des lieux et à l’aise avec la jeune femme qui n’avait pas encore atteint la trentaine, il s’empara d’une des tasses pour en boire une gorgée et Rebecca imita son geste, sauf qu’au lieu de boire du liquide chaud, elle s’empara de sa petite cuillère pour ramasser la crème de lait flottant avant de goûter à son cappuccino

« Il est un peu fort non ? » interrogea-t-elle avec une petite grimace, ne s’attendant pas à ce qu’il soit si tassé, tout en posant la tasse devant elle sur la table.

C’est quelques instants plus tard que John posa sa main douce sur celle de Becca, la carressant du paume de son pouce avec la délicatesse qui le caractérisait et c’est à ce même moment que Becca sentit son cœur faire un bond dans sa poitrine.
Il y avait quelque chose de tellement intense dans la personnalité de la maîtresse des lieux qui chacune de ses émotions étaient presque décuplée, puisqu’entière et authentique.
S’inquiétant pour elle, il était touchant, attendrissant et la jeune fille sous le charme.
Elle lui sourit pour le rassurer avant de poser à son tour sa main sur la sienne comme pour le rassurer :

« Je vais bien merci….je dois admettre que j’ai eu un peu de mal à accepter les récents évènements avec Darren…j’étais tellement persuadée qu’on n’était perdu que j’ai un peu de mal à vivre avec tout ça…tu sais comme je suis sensible….Et il m’arrive encore souvent d’y penser….ce matin encore d’ailleurs….en fait, je sais qu’il ne nous laissera pas tranquille et je dois admettre que tous les jours, je m’attends à le voir débarqué chez moi…j’ai déjà songé à déménager d’ailleurs…..mais sinon, je vais bien….. »

Elle n’était pas convaincue d’aller si bien que ça dès lors, peu convaincante mais, elle ne voulait pas qu’il s’inquiète trop pour elle.

« Et toi ? comment tu te sens après toute cette histoire…je ne sais même pas comment tu as fait pour te sortir de ce guépier…Enfin, tu vas me dire, tu es avocat mais bon…J’étais pas à l’aise pour toi, je me sens un peu coupable de t’avoir embarqué dans mes histoires…. »

Elle soupira et tapota la main de celui un peu avant de lui sourire légèrement, soupirant discrètement en se remémorant les évenements passés.

Même morts et enterrés pour ainsi dire, les deux êtres particuliers s'aimaient d'un amour pur et indefinissable. Ils s'aimaient pour ce qu'ils étaient et non pour ce qu'ils représentaient et pourtant malgré tout cet amour, ils ne parvenaient pas à se l'avouer. Aucune parole montrant l'amour qu'ils se portaient ne faisaient partie de leurs conversations comme s'ils voulaient préserver leurs amours purs, le garder pour eux seuls et n'en faire profiter personne. John aimait passer son temps avec la jeune femme, lui parler de ses petits tracas autour d'un café et même s'ils ne se disaient rien, il avait l'impression qu'il lui disait tant de choses. Mais il n'allait pas faire que penser à leur amour, il fallait continuer à vivre surtout que maintenant que Darren était plus fort, ils avaient interet à faire attention à eux ... apparement Darren veut toujours les persécuter. Enfin John allait se charger de cette affaire avec les autres bras droit surtout que Darren parvenait même à faire bannir les anges les plus respectables telles que Dana. A la délicate remarque de son amie, John eut un large sourire aux lèvres comme s'il venait d'entendre était l'Angelus. Il était heureux de savoir qu'il était la personne à qui Rebecca se confiait et se dechargeait de lours poids tels que les souffrances que les anges doivent supporter en silence et en secret des hommes. John leva son index vers le plafond lorsqu'elle parla d'évidence.

« Ca fait bien longtemps que je ne crois plus au hasard ... depuis que je sais la vérité à propos de tout ce qui a put nous arriver. Rien est dut au hasard ! »

John était ce que l'on appelle un fataliste. Il était toujours en train de dire que Dieu avait un plan pour chacun d'entre eux et que s'il devait passer par des épreuves difficiles c'était pour une raison bien particulière. Il avait pratiquement toujours crut en celà mais de son vivant, il ne se l'avouait pas peut-etre parcequ'il avait d'autres chats à fouetter. Dans touts les cas, aujourd'hui chaque chos qui lui arrivait était selon lui de la main de Dieu. La dernière fois qu'il avait renversé son café sur sa chemise neuve et blanche qui plus est, il avait dut aller chez le teinturier et devinez quoi ... il y croisa une femme tellement triste et mélancolique qui parlait du repos de la mort ... John passa quelques heures avec elle, l'invita à boire un café pour lui montrer à quel point la vie méritait d'etre vécue. Puis il revit cette femme le lendemain, heureuse comme personne et elle le remercia de lui avoir ouvert les yeux. Il avait été chez le teinturier pour une chemise et avait remis sur le droit chemin une âme égarée. Biensûr que ce n'était pas du hasard, tout avait été calculé et c'était bien plus rassurant comme cela.

Buvant à nouveau une gorgée de son cappuccino, il ota d'un revers de la main la mousse qui s'était déposée sur ses lèvres. John n'avait pas la grace de Rebecca qui prevenait ce genre de chose, lui plongeait ses lèvres dedans pour sentir ce délicat parfum et pouvoir deguster cette mousse. Il n'avait jamais été patient et trouvait qu'oter la mousse d'un cappuccino à la cuillère était un sacrifice. Encore un de ses points de vue tordus. Le jeune homme sourit légèrement à la remarque de Rebecca et surtout à la grimace qu'elle avait fait. Il haussa les épaules comme si elle disait des anneries et lui répondit alors de cette voix toujours aussi posée et calme :

«Disons que tu as la mauvaise tasse car je trouve le mien dès plus parfaits ! Encore une fois ce n'est pas dut au hasard crois-moi ... »

Il avait conclut d'une voix rieuse comme s'il plaisantait à nouveau.
Puis ce contact, sa peau contre la sienne, sa main sur la sienne, c'était presque aussi délicieux que cette boisson chaude. John aurait voulut que le temps s'arrete, que les minutes deviennent heures pour qu'il profite de cet instant d'intimité et de bonheur qui était si intense comme à chaque fois. Le sourire qui se voulait rassurant de Rebecca sonnait presque faux malgré son eclat, et John posa son regard sur leurs mains qui étaient désormais mélées et unies. Il savait qu'elle n'allai pas bien même si elle allait essayer de lui amoindrir ses sentiments pour ne pas l'inquieter : de toute manière il était déjà fou d'inquietude à chaque fois qu'il la quittait car il avait peur qu'elle se fasse attaquer par ce fou de Darren Roller. John l'écouta alors attentivement tout en haussant parfois un sourcil.

«Je comprend Rebecca, c'est normal ... tout à fait normal de se sentir un peu perdue après ce genre de chose. Si tu n'es pas rassurée chez toi, tu peux venir chez moi ... Ca te rassurerait ? Je veux dire qu'il y a de la place chez moi et que tu serais la bienvenue. On veillerait l'un sur l'autre ... »

John pensait ce qu'il disait et cela se voyait surtout en entendant cette voix inquiete qui prennait place. Il avait peur pour elle, peur qu'elle deprime, qu'elle souffre, qu'elle se fasse attaquer, qu'elle soit dans le même cas que Dana. Oh il ne supporterait pas ca ! Puis elle parla de lui et John se contenta de sourire davantage, comme pour lui montrer que tout allait bien et qu'il fallait garder le sourire ... rester positif.

« A vrai dire je ne croyais pas que je pourrais m'en sortir mais encore une fois notre bon Houston ne nous a pas laissé tomber et je le remercie encore une fois. Mais moi ca va bien, je commence à me dire que c'est une étape à passer avant de mettre fin à cette guerre ... Je me demande quand est ce qu'il va de nouveau taper voilà tout. Et puis je m'inquiete également pour Dana, elle doit etre si perdue ... Rebecca ! Ne dis pas, je te l'interdis. Je suis heureux de me retrouver ici et je ne regrette rien de ce qu'il s'est passé, tu devrais le savoir désormais. Si je suis venue à tes côtés c'est parceque je t'ai... enfin ... parceque tu es importante à mes yeux. Alors ne pense pas ca, s'il te plait ne pense pas ca ! »

Il avait faillit le lui dire mais il s'était ratrappé mais géné par ce manque de retenue, il atrappa sa tasse et en but une nouvelle gorgée avant de s'attaquer à son muffin comme toujours délicieux.John esperait que la jeune femme ne lui demande pas plus d'explications, il avait l'impression d'avoir les joues en feu ca lui suffisait !

Pourquoi Diable n’arrivait-elle pas à plonger son regard bleu dans celui de John plus de….3 secondes et demi ?
Instinctivement, elle devait le détourner, comme si elle avait peur qu’il ne puisse lire en elle.
Il avait le pouvoir de lire dans ses pensées s’il le souhaitait, d’en apprendre plus encore que ce qu’elle voulait bien lui dire.
Il aurait pu savoir à quel point elle pouvait être attachée à lui, à quel point elle l’admirait, à quel point elle le respectait, à quel point elle l’aimait.
Et pourtant, elle se permettait de vivre et de penser librement, sachant pertinemment que jamais il ne percerait les mystères de son inconscient, jamais il ne franchirait les barrières de ses pensées les plus intimes….
Il était un homme bien trop bon, trop prévenant, trop honnête et trop respectueux pour mépriser la jeune femme au point de pénétrer ses pensées.
Dès lors, sa crainte n’était qu’il puisse lire dans ses yeux, le véritable miroir de son âme, ce qu’elle lui cachait et qu’elle conservait au fond d’elle depuis longtemps à présent.

Pourquoi Diable chaque sourire que pouvait lui offrir John la touchait au point qu’elle n’en arrive à sourire à son tour ?
Il était si lumineux.
Ce n’était pas étonnant qu’il soit l’un des bras droit de Houston. Elle avait eu l’occasion de rencontrer cet être divin, et malgré les larmes qu’il avait faites couler par son discours et par ses révélations, elle était sortie de son bureau totalement ressourcée et apaisée.
John, lui offrait la même sensation à chaque fois qu’elle le voyait sourire, elle se sentait apaisée tant il dégageait cette bonté angélique particulière.

Sa foi en l’être humain et en Houston était sans limite, et il semblait n’avoir peur de rien…
Pour John, le hasard n’existait pas, ou n’existait plus….et chacune des souffrances de leur vie d’humain ou d’ange, avaient pour seul but de nous faire avancer, étaient des épreuves pour nous propulser un peu plus encore, vers notre but ultime….Un but pour tous différent…
Pour Becca, c'était rendre à l’homme, la conscience de sa bonté en oubliant sa vanité.

« Oui, c’est pas faux….Quel grand….Homme n'est ce pas ? » dit-elle avec scepticisme en utilisant le mot HOMME pour qualifier Houston « Il prend aussi la peine de veiller sur « nous » tous…. »

Le nous, était bien entendu une façon détournée de parler de SES anges, et non pas une façon nombriliste de parler d’elle et John.

Pourquoi Diable arrivait-elle à le trouver craquant même avec de la mousse de lait sur les lèvres ?
Il l’ôta d’un revers de la main sous l’œil amusé de Becca qui réalisa qu’elle avait une fois de plus manger la mousse sucrée à la cuillère, ce qui pour John était un sacrilège, au même titre que mettre du parmesan sur les « Pasta al Vongole » pour un italien.
Après avoir bu une gorgée de son café, elle précisa qu’elle le trouvait trop fort, et John, pas vraiment d’accord, parla de hasard après lui avoir préciser qu’il trouvait son café parfaitement à son goût :

« Tu crois que ce n’est pas du hasard ? »

Elle fit mine de réfléchir avant de continuer sur un ton amusé et un peu taquin :

« Oui, peut-être que je t’ai donné la meilleure tasse pour m’assurer que tu reviendras, mon café étant le meilleur de la région….ou alors, peut-être est-ce parce que j’ai mangé la mousse sucrée du lait à la cuillère… »

Et elle finit par un clin d'oeil...
Qu’il était bon de rire un peu avant d’en venir à un sujet bien moins agréable : Darren.
Leurs mains mêlées, elle se sentait à l'aise pour lui parler de ce qu’elle ressentait, de son insécurité à vivre chez elle, de la peur qu’elle avait de voir revenir Darren la persécuter.
John, de son infinie bonté, lui proposa de venir vivre avec lui si elle le souhaitait, qu’il y avait de la place et qu’elle se sentirait alors rassurée.

Waouh….Quelle question…!!
La jeune femme ne s’y attendait pas, au contraire et elle ne savait pas trop ce qu’elle devait répondre.
L’idée de vivre avec John avait quelque chose de plaisant, elle pourrait profiter de sa présence et de son aura bienveillante bien plus souvent mais, d’un autre côté, elle n’avait pas non plus envie de devenir une assistée.
Elle lui sourit pour le remercier, encore un sourire de plus pour cet homme si parfait et un sentiment d’émoi complémentaire pour la dame, touchée par ce qu’il était prêt à faire pour elle comme sacrifice.
La main toujours sur la sienne, elle lui expliqua d’une voix calme :

« Je te remercie John, ca me touche beaucoup mais, il faut que j’apprenne à affronter mes peurs ou je risque de ne plus jamais pouvoir vivre seule….Darren ne mourra ni ne disparaitra demain, il sera toujours une menace permanente et je ne sais à qui de nous deux il en veut le plus…Mais, c’est agréable de savoir que je peux compter sur toi, si ce ne va vraiment pas…. »

L’un s’inquiétait pour l’autre, et vice et versa…
Un rapprochement aurait pu être bénéfique pour soigner leurs angoisses, leurs peurs qu’ils leur arrivent quelque chose mais….à cet instant, Becca voulait savoir comment LUI se sentait.
Il avait été accusé de meurtre, persécuté par la police…..
C’était difficile de se voir traîner dans la boue de la sorte, même si on s’en sort, cela laisse des cicatrices de taille.
Elle l’interrogea donc sur son moral et attentive, elle était captivée par le son de sa voix, comme envoutée et ce, même si son discours n’était pas des plus rassurants.
Dana Peters, ange renommé, pleine de qualité, avait été bannie pour un acte criminel…..Elle errait entre deux mondes, perdue entre ce qu’elle était, et ce qu’elle avait fait…..
Difficile pour un ange d’en arriver la, et difficile pour les autres anges d’accepter ce sort pour l’un de ses collègues.

« Oui…j’ai appris que c’était également l’œuvre de Darren…..Quand cessera-t-il donc de nuire ? de « nous » nuire ? »

L’expression de la culpabilité de la jeune femme était sincère…
Elle s’en voulait d’avoir entraîner John, celui qu’elle aime dans cet enfer que Darren leur avait fait vivre..
A défendre la belle, il s’était attiré les foudre du bras gauche principal de Satan, mais John ne semblait pas l’entendre de cette oreille.
A ces yeux, c’était normal, il était venu l’aider parce que ‘il…..il bafouilla avant de préciser qu’elle était importante pour lui….Et Becca ne put s’empêcher de se demander *Importante certes, mais à quel point ? »
Comptait-il autant l’un pour l’autre ?
Se pourrait-il que lui aussi il l’aime ?
S’interdisant ce genre de pensée, Becca pencha la tête sur sa tasse, et sur son muffin, sentant la chaleur de sa gène monter à ses joues.
Elle n’osait même plus le regarder et préféra boire une gorgée de son cappucino qui ne l’agréait pas plus pour autant.
Que pouvait-elle dire ?
Revenir sur ce qu’il avait dit, ou ne pas dit, même si elle était curieuse de savoir, était la meilleure façon de la voir bafouiller, paniquer et avouer avec peu d’élégance ce qu’elle pouvait ressentir.
Même si elle mourrait d’envie de lui dire qu’il était important pour elle aussi, et qu’l ne devait jamais en douter, elle préféra faire semblant de rien, croqua dans son muffin mais….tout lui semblait insipide aujourd’hui….

« Dis moi John, je t’ai déjà montré l’arrière salle du café ? »

Elle n’en avait pas le souvenir…..
C’était un moyen comme un autre de passer à un autre sujet….sans se mouiller mais en restant à ses côtés.

[désolée si il y a des erreurs, j'ai déjà fait mieux mais j'ai un peu de mal en ce moment...]

John était surpris par les paroles de Rebecca. Quel grand homme ! Pour lui, Houston méritait d'etre couvert d'éloges, de biens plus grandes éloges mais Becca se contentait d'une simple interjection. Oh peut-etre qu'il ne le connaissait pas autant l'un que l'autre car après tout John était un de ses bras droits et avait put voir Houston sous beaucoup de ces facettes. Il acquiesca d'un signe de tete, un signe de tete admirable presque tellement il fut délicat et lent. Les anges et archanges pouvaient paraitre si doux, si fragiles que c'en était presque surrealiste. Il afficha alors un sourire reconfortant à la jeune femme qui semblait presque surprise par le fait qu'Houston veillait sur chacun d'entre eux.

«En effet c'est une personne admirable ... incroyable meme. Je ne sais pas ce que l'on ferait sans lui et sans son aide. Il est sans cesse en train de se soucier des siens et des humains et c'est ce qui fait qu'il est lui meme. Enfin, tu le sais vu que tu as eut la chance de faire partie des anges qui l'ont vut en personne. »

John acquiesca à nouveau d'un signe de tete lorsqu'il lui demanda s'il croyait que ce n'était vraiment pas du hasard. Plus rien lorsqu'on est un ange n'est dut au hasard. Houston et son opposé ont toujours un oeil sur les humains, sur ce qu'ils font et plus aucun événement de leurs vies n'est dut au hasard. Ils sont un peu comme des marionnettes qu'on agite viollement ou doucement tout dépend de la personne qui vous regarde à cet instant. Il la regardait, presque d'un air envouté en train de faire semblant de reflechir. Elle était si belle, si douce, si delicate, si parfaite que c'en était presque hallucinant. John se perdait sur chaque coin et recoin de ce visage si angélique. Le bras droit de Houston se mit doucement à rire tout en posant ses mains sur sa tasse. Ils étaient toujours sur la meme longueur d'ondes, ils pensaient presque toujours à la meme chose, ils étaient pareils et c'est ce qui plaisait à John. Il avait l'impression de ne pas avoir besion de lui dire ce à quoi il pensait car il avait le sentiment que Rebecca lisait en lui aussi facilement qu'il pouvait lire dans les pensées des autres quand il le souhaitait. Son clin d'oeil le fit à nouveau sourire. Penchant lentement sa tete sur le coté, il décida alors de poursuivre :

« Comme si tu avais besoin de faire cela pour que je revienne. Mais je voterais pour cette technique impie d'oter la creme à la petite cuillère ! »

John regardait le liquide chaud qui se trouvait dans sa tasse pendant que la jeune femme rougissait, était génée comme s'il ne voulait pas la voir réagir de la sorte. Leurs mains toujours l'une sur l'autre, il appréciait ce contact et leva son regard vers elle lorsqu'elle prit la parole. Il plongea son regard clair et limpide dans le sien. Il acquiesca d'un signe de tete aux paroles de la jeune femme. Elle avait peut-etre raison, peut-etre qu'elle devait affronter ses peurs seule. Elle ne devait pas etre faible face aux menaces et à la cruauté de Darren qui était pret à leur tomber dessus à nimporte quel moment. John s'inquiterait pourtant, il lui téléphonerait tout les soirs au pire pour vérifier qu'elle aille bien. Il ne voulait pas la retrouver totalement déboussolée un matin après avoir recu la visite de Darren ou pire il ne voulait pas que son amie soit bannie à cause de cet homme comme l'a subit Dana Peters.

« Tu as sans doute raison. Il faut affronter ses peurs en face ! Et puis au moindre soupcons, soucis, inquietudes, tu m'appelles sans reflechir. Tu me le promets, Becca ? »

John ne dit mot aux paroles, aux questions de l'ange. Il ne savait pas vraiment quoi lui répondre car il n'avait pas non plus les réponses. Son muffin finit en une bouchée, John avait alors une boule sur la joue : il avait presque un air de gamin puéril de la sorte. Machant difficilement le muffin au chocolat, il ota une miette de chocolat sur le coin de ses lèvres avant de boire la dernière gorgée de son capuccino comme pour permettre au muffin de mieux passer le long de sa gorge. La seconde question de Rebecca le fit arquer un sourcil, il se mit alors à sourire d'un air amusé.

« Non jamais ! Pourquoi ? Il y a des secrets que tu caches là bas ?! Dans ce cas j'y courre tout de suite. »

Lorsqu’il s’agissait de son statut, Becca prenait toujours grand soin de ne pas être trop expansive afin de ne laisser planer aucun doute.
C’était la conséquence d’une de ses rencontres avec un jeune homme un peu étrange qui lui soutenu qu’elle avait tout d’un ange, jusqu’à la couleur de ses yeux et il semblait qu’il était particulièrement intéressé par des lectures parlant justement du cas qui les occupe.
Dès lors, elle avait fini par se demander si certains êtres humains ne possédaient pas des habitudes à discerner chez les autres ce qu’il y a de bon et de mauvais chez les autreS.
Elle n’en savait rien…mais la conséquence fut qu’elle s’interdisait de parler de Houson autrement que si ce n’était un homme, alors qu’elle vouait à son sauveur et à son créateur un respect sans borne…
John opina du chef et Becca lui adressa un sourire, touchée par la simple délicatesse du mouvement de celui qui reste avant tout son ami bien que les sentiments soient plus profonds.
Elle buvait chaque parole du jeune homme aux yeux dégageant une incroyable douceur comme s’il s’agissait d’eau bénite, et à l’entendre, elle se rappelait alors que si John pouvait partager un muffin et du café avec elle à l’instant même, c’était grâce à Houston.
Il avait effacé chacune des preuves, anéantissant le plan machiavélique du monstre qu’était Darren.
Si ce démon n’avait plus rien d’humain, il avait des faiblesses, comme tous et le maître en ces bas-fonds n’étaient pas lui, pas ce sbire de Satan…ni même Satan lui même, bel et bien Houston qui gardait un contrôle sur le monde et ce qu’il devient.

« C’est vrai que j’ai eu la chance de le rencontrer et pour quelqu’un comme moi, avec mon statut d’ange, dit-elle plus bas en jetant quelques coup d’œil autour d’elle, s’assurant ainsi que personne ne pouvait les entendre, ce fut un grand événement qui m’a apporte beaucoup. Je me suis sentie si rassurée après avoir discuté avec lui et j’ai cesse de culpabiliser, de me rendre coupable de la mort d’un être cher….Houston a tout mon respect et toute mon admiration, comme pour nous tous, mais j’aimerais le rencontrer pour lui faire part de toute ma reconnaissance, de m’avoir sauvée, et de t’avoir sauvée aussi….sans toi, je ne sais pas ce que j’aurais fais pendant cette épreuve avec Darren et….même si je sais que tu n’aimes pas que je te remercie, je n’oublierai jamais les risques inconsidérés que tu as pris pour moi….»

Elle fut presque tentée de porter la main de John a sa bouche pour y déposer un baiser mais, plonger ses yeux dans les siens avaient suffit à l’intimider bien plus encore que ces mots sous entendu qu’il avait prononcé et qu’elle avait eut peine a croire.
Comme elle aurait aimé lui dire qu’elle l’aimait aussi….si elle était sûre que c’est ce qu’il aurait déclaré tout net, en y ajoutant un « bien » comme si elle était une simple amie, ou tout autre chose d’ailleurs.

L’atmosphère légèrement embarrassante provoquée par notre petite Becca, qui rougissait légèrement à mesure que la conversation avançait.
Dès lors, elle fit un peu d’humour, par rapport à la mousse de lait et le plaisir de le voir revenir au café Di Roma

« Je ne sais pas si j’ai besoin de le faire ou non…mais j’aime autant mettre toute mes chances de mon côté, d’ailleurs, je ne sais pas si tu as vu mais je t’ai donné le meilleur muffin… »

Elle prit un air faussement innocent après lui avoir offert un sourire radieux.
Elle était si contente de l’avoir à ses côtés.
Il provoquait chez elle ce phénomène étrange qu’est le sourire niais….et lorsqu’il quitterait le café, elle savait qu’elle afficherait toujours ce même sourire, mais de façon plus disparate, réapparaissant lorsqu’elle se souviendrait de quelques mots prononcés qui l’auront amusés ou touchés.
Lorsqu’elle lui avait fait part de sa crainte lorsqu’elle était seule chez elle, de voir arriver Darren, John, une fois de plus, avait démontré qu’il était capable de tout pour la jeune fille, capable de l’inviter à déménager dans son appartement s’il le fallait, de l’héberger et de veiller sur elle.
Touchée et tentée par cette proposition, elle avait tout de même préféré la décliner, de peur de ne plus jamais être capable de vivre de façon indépendante par la suite…..et c’est une éternité qui les attendait…pas quelques jours.
Toutefois, en gage de son respect, elle lui avait promis que s’il y avait le moindre soucis, elle n’hésiterait pas à le lui faire part, et à lui téléphone si nécessaire, et même de venir frapper à sa porte si l’angoisse était trop forte.
John engloutit son muffin sous la gêne des mots manqués précédents de l’ange blond en face de lui, et c’est alors qu’elle lui proposa de visiter l’arrière salle du café, histoire de profiter un peu plus encore de sa présence, et de lui présenter son autre meilleur ami : Son piano.

« Oh…puis et un de taille bien qu’il est accessible à d’autres artistes à d’autres moments….Suis moi, je vais te montrer… »

Elle se leva, laissant sur la table un muffin à peine entamé et son cappuccino loin d’être terminé, et elle tendit sa main à John pour l’inviter à la suivre dans la salle de concert.
Le bruit de pas des talons de Becca s’étouffa sur le tapis rouge étiré jusqu’à la porte vitrée coulissante amenant à la salle où regnait le piano de Becca.
Elle ouvrit celle-ci et alluma la lumière permettant alors à John de découvrir sa petite pièce privilégiée aux centaines de sièges rouges et de velours.

« Bienvenue dans mon jardin secret…. » lui lança-t-elle alors qu’elle avait lâché la main de John pour descendre l’une des rangées d’escaliers jusqu’à l’estrade.

« Qu’en penses-tu ? »

Ne pas savoir que vous êtes des anges, personne ne doit savoir votre statut, personne ne doit se douter de ce que vous faites dans l'ombre et contre celle-ci. C'était plutôt frustrant de trainer faire un boulot peu passionant et de savoir que l'on peut changer le monde avec ses propres mains mais John était parvenue à vivre avec cette manie de mentir sur sa propre identité et de s'en creer une de toute pièce. Lui qui aimait le théatre et les comédies se plaisaient beaucoup à jouer ce personnage auprès de quelques humains un peu trop curieux qui aimaient mettre leurs nez un peu partout ... un peu trop d'ailleurs dirons nous.

John esquissa un sourire protecteur et amusé en entendant Rebecca montrait et se rendre compte qu'elle avait eut de la chance de rencontrer Houston. Ce visage pour beaucoup est inconnu et auquel on ne connait pas grand chose. John se rappellait toujours de la premmière fois ou il est entré dans son bureau, ou il sentait son coeur battre la chamade, son coeur battre contre ses tempes, ses mains moites et ses jambes flagellantes qui lui demandaient grace tout simplement. John acquiesca d'un signe de tete aux paroles de son amie voire même meilleure amie, son sourire s'élargit en entendant la dernière phrase de la jeune femme. Biensur qu'il avait pris des risques inconsidérés pour elle, biensur qu'il avait crut qu'il allait perir et souffrir mais il l'avait fait pour son sourire, son doux visage, pour cette femme qui aurait put le tenir au creux de sa main tellement John en était fou d'amour. Il lui adressa alors ce même sourire calme et serein qui apaise les esprits et les moeurs et lui répondit doucement :

" Tu méritais de le rencontrer ma chère Becca, tu le méritais amplement. Tout ceux qui ont connu cette rencontre s'en souviennent toute leur vie, on se souvient de notre coeur qui s'emballe et de nos mains moites serrées l'une contre l'autre et de notre regard subjugué par cet etre toujours serein et si maitre de toute situation.Nous pourrions aller lui rendre visite si tu le souhaites et il serait certainement ravi de t'entendre lui raconter ce que tu ressens aujourd'hui. Quant au fait des risques que j'ai pris, je suis adulte maintenant et je crois que je l'ai fait tout simplement parceque tu es la personne la plus importante à mes yeux et que ton sourire m'aide à remonter les pentes les plus abruptes. Alors c'est moi qui te remercie d'etre toujours ici, à mes cotés. "

John n'était pas aveugle même s'il était parfois gauche et il remarquait ses joues rougir légèrement au fur et à mesure qu'ils parlaient, qu'ils se mettaient à parler doucement et que leurs sourires devenaient plus complices qu'ordinaires. C'était peut-etre le début d'une romance digne de nimporte quel ecrivain aimant les histoires d'amour à l'eau de rose. John se mit à rire en entendant la seconde remarque de la jeune femme. Le meilleur muffin ?Pour lui, mais elle était bein trop généreuse cette petite ange. Il haussa simplement les épaules et repondit à son sourire radieux par un clin d'oeil amical et rempli de quelques sous entendu qu'il ne parvenait pas toujours à masquer derrière un regard simplement paternel.

" Ca ? Le meilleur muffin ? J'espère que c'est une blague ma Becca sinon je vais devoir te donner quelques petits cours de cuisine pour que tu en fasses des meilleurs ... c'est un peu inquietant. "

John suivit la jeune femme d'un pas pressé, curieux de découvrir ce qu'elle avait à cacher dans l'arrière de son restaurant mignon et coquet. Il atrappa la main de sa dulcinée doucement comme si elle était en sucre et qu'elle risquait de se casser en moins d'une minute. John marcha alla sur ce tapis rouge qui donnait un air de tapis rouge de Cannes au Caffé di Roma et il fut alors surpris de découvrir cette pièce si mystérieuse. Arquant un sourcil, il balaya la pièce d'un regard amusé avant de le reposer sur Rebecca qui venait de reprendre la parole.

" Magnifique ce jardin secret qui ne l'est plus vraiment ... Comment as-tu pu me cacher ca ? C'est horrible ! Magnifique, Becca ... on dirait ... qu'on entre dans une bulle, un autre monde. "

Il suivit la jeune femme pour se poser près du piano de celle-ci, il posa ses mains sur les touches qui étaient désormais découvertes et appuya sur l'une d'entre elle avec un sourire amusé et provocateur.

" J'en ai fait quand j'avais une dixaine d'années ... mais toi, joue moi quelque chsoe car apparement tu as l'air douée ! "

D’aussi loin qu’elle ne s’en souvienne, Becca n’avait jamais aimé le mensonge, elle s’était toujours sentie très mal à l’aise lorsqu’elle cachait une vérité. Elle devenait aussi rouge qu’une pivoine et ne parvenait plus à soutenir le regard de son interlocuteur, victime de son mensonge.
Elle avait beau se rendre compte que parfois, un mensonge pouvait servir et était même plus qu’utile, elle n’approchait pas ce genre de fumisterie d’un œil très sain.
Encore maintenant, alors que nul n’est censé savoir qui elle est réellement, lorsqu’on lui fait remarquer qu’elle est la fille la plus douce qui soit, la plus lumineuse, la plus gentille, la plus touchante, ou tout autres qualités ne naissant que de la bouche des gens qu’elle avait aidé, elle se met à rougir plus de gêne et leur répond modestement : « Je n’ai fait que mon devoir…. »
Souvent, on lui répliquait que la n’était pas son devoir et qu’il n’était que le reflet de sa bonté intérieur.
Elle se contentait de sourire et de s’éclipser alors, le visage grimaçant par la honte d’avoir récupéré tant d’éloge alors qu’elle n’avait réellement fait que son job, ce pourquoi elle avait été ramenée à la vie, payer sa dette à Houston pour lui avoir donner une chance.
Rares étaient les fois où elle ne considère pas cette avantage de la vie éternelle comme une récompense pour ces actes en tant que mortelle, mais bien comme un dette.
Pourtant, il y avait bien des inconvénients à être immortelle non ?
Qu’arriverait-il si elle aimait un humain ? un jeune homme qui vieillirait et qui se poserait mil et une question devant le visage de sa femme, comme figé devant le temps…n’ayant aucun effet sur elle ?
Heureusement, l’homme qu’elle aimait été un ange, et pas n’importe lequel. Il était un archange, bras droit de Dieu, avec un regard d’une douceur admirable, des geste d’une délicatesse incommensurable, des bras si protecteur qu’elle pourrait s’y cacher, une bonté inhumaine et innée qui le rende tellement plus beau encore .
Ce bras droit, John, elle l’aimait du plus profond de son cœur et depuis sa rencontre avec Houston, elle ne culpabilisait plus vis à vis de son époux. Elle savait qu’il pensait à elle et qu’il avait été sauvé, tout comme elle….Il ne lui en fallait pas plus pour le moment.
Cette ange au sourire enjôleur qui savait la faire fondre, elle l’avait en face de lui et fidèle à sa timidité, elle ne put que rougir légèrement devant un tel sourire. Il lui parlait de sa rencontre avec Houston justement, et il semblait plutôt fier d’elle…
Rares étaient les anges qui avait eu cette chance… et elle faisait partie de cette rare poignée d’élu. Elle n’oublierait jamais cette rencontre, et John semblait persuadé qu’elle le méritait.

« Tu exagères…. » répondit-elle un peu confuse, jouant avec la cuillère qu’elle tenait entre les mains pour dissimuler sa gêne… « Je ne le méritais pas plus qu’une autre mais, je ne l’ai pas vécu comme tu me le décris. J’étais anxieuse, j’étais persuadée qu’il allait le révoquer… ma rencontre avec Darren m’avait tellement perturbée que je suis restée chez moi pres de deux semaines, sans sortir, sans ouvrir le café di Roma…. C’est lorsque je suis sortie de son bureau, après avoir pleuré une bonne fois que j’ai compris ce qu’il attendait de moi. Et c’est la seulement que mon cœur s’est mis à battre et que mes mains était aussi moites que mes jambes ne tremblaient. C’est a cet instant que j’ai relevé la pente seulement et que j’ai décidé de ne pas le laisser prendre le dessus sur moi. Et oui, si tu savais comme je serais ravie de le revoir…peut-être pourrait-il m’aider à surmonter ma timidité…. »

John, lui tint ensuite des propos qui la retournèrent, et si elle avait eu un peu plus d’audace, elle n’aurait sans doute pas hésiter à l’embrasser….Il lui dicta tout ce qu’elle représentait pour lui….la personne la plus importante à ses yeux. Elle sourit légèrement, baissant les yeux quelques instants seulement, pour dissimuler sa gêne positive….

« Tu n’as pas idée de ce que tu représentes pour moi » lui répondit-elle doucement, dans un murmure sans le regarder, de peur d’être confrontée à son regard qui la troublerait au point de laisser son cœur exploser dans sa poitrine.

Peut-être était-ce le moment parfait de parler de son muffin non ?
Elle ne put que rire, en l’entendant lui préciser que s’il était le meilleure, elle avait des efforts à faire en cuisine.

« OH… » lança-t-elle avec un air faussement vexée en se redressant de toute sa taille … « IL est délicieux ton muffin, il est plein de chocolat et puis…Je cuisine très bien, je suis sûre que personne n’est capable de faire des lasagnes aux épinards et à la Ricotta comme moi…..et quant à tes talents de cuisinier, avant de prétendre pouvoir m’apprendre, peut-être devrais-tu songer à me préparer un petit plat non ? »

Non, non, elle ne s’invitait pas…..et elle ne lui faisait pas non plus remarquer qu’il ne l’avait encore jamais invitée à manger avec lui…

« Et dire que j’ai pris celui avec le moins de chocolat en pensant qu’il te plairait, je suis déçue…. »

Bien sûr, tout avait été dit sur le ton de la plaisanterie, et d’ailleurs, elle était déjà passée à autre chose. Pour la première fois depuis qu’il se connaissait, elle allait l’emmener dans la salle que beaucoup de gens connaissaient, lorsqu’elle y organisait des petits concerts, mais que peu pouvoir voir orné de son magnifique piano, ce piano ayant appartenu à sa mère avant elle.
Alors qu’il la suivait, il lui prit délicatement la main et elle se retourna alors sur lui, pour lui adresser un sourire avant de serrer la main de John dans la sienne.
Voilà.
Ils avaient passé la porte de verre et le piano blanc s’offrait à lui, ainsi que le côté spectacle de la salle.
Elle ne quittait plus John des yeux , attendant une réaction de sa part, et a priori, il adorait ça…il la trouvait magnifique.
Il s’assit sur le tabouret et caressant les touches d’ivoire blanches et noires, il lui annonça qu’il en avait fait une petite dizaine d’années. C’étai suffisant pour avoir un bon niveau.
Abasourdie et exaltée elle répliqua

« Sérieux ? OH joue moi quelque chose, s’il te plait, et je réaliserai le morceau de ton choix… » Elle posa sa main sur sa jambe pour appuyer sa demande :

« Tu n’imagines pas comme ça me ferait plaisir…. »

» Celle qui se retrouve en bonne compagnie [Terry]
» Une pizza pour un pardon [Rebecca]