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Entre le Ciel et l'Enfer, il y a la Terre
 
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 Une pizza pour un pardon [Rebecca]

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Matt Roller
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MessageSujet: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeMer 22 Aoû - 17:40

Quelques jours d'adaptation avait suffit finalement. Certes Los Angeles ne ressemblait pas du tout à Johannesburg, Bombay ou Calcutta, c'était même aux antipodes mais Matt avait toujous su s'habituer de plus en plus rapidement. Et puis n'oublions pas que le Bras Droit avait vécu vingt deux années dans cette ville avant de partir alors tout n'était pas parti de sa mémoire, au contraire, tout était resté même si certains souvenirs auraient mieux fait d'être occultés mais c'était impossible, c'était le genre de choses qu'on ne peut jamais oublier car ils font trop mal pour pardonner. Enfin, il n'y pensait pas tous les jours, il y avait tellement de choses à voir et faire dans la Cité des Anges. Il y avait tout d'abord son appartement qui se révéla être un duplex bien trop grand pour lui où il ne cessait de s'étonner de la décoration à l'indienne, des pièces si grandes et des cadeaux supplémentaires que Houston lui avait fait : un portable tout d'abord dernier cri, des clés qui donnait à une superbe voiture que Matt n'avait pas encore touché, il y avait tellement longtemps qu'il n'avait pas conduit mais aussi un ordinateur portable pour pouvoir bosser aussi bien pour les anges que pour le Starbucks. Ah, son nouveau job était à la fois un régal autant qu'une corvée. Tout d'abord, il était le patron alors le type respecté par excellence, il avait le droit à tous les cappucinos qu'il voulait et autant dire que le jeune homme en profitait. Mais il y avait les apprivisionnements, toute la comptabilité et tout ce qui était argent ... C'était pas toujours évident de classer des dossiers, d'être dans son bureau à appeler des fournisseurs pour passer des commandes ! Il pataugeait parfois encore un petit peu mais laissons lui le temps de bien s'organiser.

Mais aujourd'hui, Matthew saturait. Cela faisait une semaine que le jeune homme n'avait de cesse d'être dans son bureau et n'avait pas eu le temps de voir un peu le paysage mis à part un peu Hollywood et avoir marché un soir sur la plage de Venice, sans oublier quelques petits tours dans le quartier de Westwood autour de son café. Ce matin, après toute sa matinée passée au téléphone dans son bureau, il avait vu un radieu soleil au travers de la fenêtre. Et voyant l'heure, il était temps pour lui de sortir et d'aller manger un morceau dans un restaurant dans le quartier. Il était midi à sa montre quand le jeune blond sortit respirer le bon air sous le soleil qui tapait plutôt fort. Pourtant, il n'avait pas chaud dans sa chemise blanche ressortie au dessus de son jean bleu clair et ses baskets assorties. Pas vraiment le profil d'un gérant d'une chaîne de magasins mais lui s'en moquait. Après tout, il était le patron et tant qu'il faisait son boulot, personne ne l'en blâmerait, n'est ce pas ?

Et le voila parti à pied, son ordinateur portable dans un étui spécialisé, lunettes de soleil mais au lieu de rester dans le quartier de Westwood, il s'égara et n'arrivait plus à trouver son chemin. C'est pour dire, il se retrouva à Hollywood, dans son quartier ! C'était dur de ne plus avoir de repères comme cela, même le métro et le bus était un peu difficile pour lui encore. Alors le jeune homme prenait le taxi, au moins là il était sûr de ne pas se perdre. Alors il marcha jusqu'à son immeuble, soupira devant, hésitant à faire quelque chose avant de plonger la main dans sa poche droite où se trouvait les clés de chez lui et trouva avec ... les clés de sa voiture ! Pourquoi les avait il emmené ? En tout cas, s'il y avait bien quelqu'un qui savait que le hasard n'éxistait pazs, c'était bien Matt Roller ! Regardant au ciel, il ne put s'empêcher de faire un petit sourire en coin, juste de quoi relever une de ses pommettes.


Ca va j'ai compris ...

Le ton était celui de l'amusement et au lieu de se diriger vers le hall, ce fut vers le parking qu'il alla. Matt n'y était descendu qu'une seule fois, par curiosité de voir son petit bolide mais c'était tout. Là, le jeune homme s'y installa dans sa belle Alfa Romeo blanche, évidemment. Il y resta bien dix bonnes minutes, observant le levier de vitesse, le volant et tout le reste, se remémorant à quoi sert tout cela, comme un débutant en stress. Puis enfin il mit le contact et démarra en silence. Il avait peur que la musique le déconcentre et était un peu crispé, respectant les vitesses et avait peur un peu de tout. Tellement peur qu'il rata le quartier de Westwood sans s'en rendre compte et sortit dans le quartier de Little Italy.

L'espace d'un instant, Matt fut désemparé : mais que foutait il ici ? En plus impossible de se garer par ici et en plus il avait faim ! Oui il était presque 13h à sa montre et ... un restaurant en vue, ainsi qu'une place devant ! Mais c'était tout simplement parfait. le jeune homme s'engagea dans la rue quand soudain, une jeune femme blonde traversa sans prévenir. Un bon coup de frein plus tard, Matt arrêta la voiture de justesse avant d'arrêter le moteur et aller voir la demoiselle qui semblait choquée. Lui aussi tremblait un peu, sa première sortie en voiture depuis trop longtemps et faillit causé un accident ! Approchant doucement il se pencha légèrement vers la jeune femme avec une moue désolée.


Ca va mademoiselle ?

Elle ne fit qu'hocher de la tête et Matt n'eut pas le temps de faire la conversation car un concert de kalxons se fit entendre ainsi que quelques jurons italiens. Sa voiture était toujours en plein milieu de la route ! Vite, il s'excusa de la main et avança pour se garer. Créneau sans encombre, cela le surprit lui même. Voiture fermée, ordi portable sous le bras, il entra dans le restaurant du nom de Stella Gemella. Avançant pour prendre une table, le jeune homme aperçut la demoiselle de tout à l'heure ! C'était l'occasion de s'excuser et donc il s'approcha de la table avec un petit sourire gêné tout en s'appuyant sur la chaise face à la jeune inconnue.

Je tiens à m'excuser pour tout à l'heure, je suis un très mauvais conducteur. Pour me faire pardonner, laissez moi vous inviter à déjeuner sinon je vous promets que je vais me sentir mal toute la journée.

La sincérité se lisait sur son visage, on pouvait aisément deviner que Matt ne cherchait pas à la draguer et qu'il était véritablement embarassé d'avoir failli causer un accident. Mais comme je vous le disais plus haut, le hasard n'éxistait pas selon Matthew et si tout cela s'était produit, c'est qu'il y avait une raison, même si pour l'heure elle était encore inconnue.
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Rebecca Hennessy
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeMer 22 Aoû - 20:25

C’était la première fois depuis des mois que Becca prenait un jour de congé.
Depuis sa mésaventure avec Darren Roller et la fermeture de son café, alors qu’elle s’était légèrement laissée aller à la déprime à cette époque.
Cependant, alors que cette mise à pied lui avait fait un bien fou, il ne fallait pas pour autant négliger les conséquences que ce type de fermeture inopinée peuvent avoir sur un café.
Ses clients, bien qu’ils avaient régulièrement pris des nouvelles, avaient finis par se trouver un autre endroit ou prendre leur café.
Dès lors, elle avait du travailler d’arrache-pied pour rentre à son petit bijou la notoriété qui avait été sienne, et ce, des jours et des heures durant.
Ses efforts furent récompenser, tout comme son savoir vivre et son sourire qui réchauffait le cœur des clients bien plus encore que les cafés qu’elle offrait, puisqu’aujourd’hui, elle pouvait se permettre de prendre congé, de confier son café à une étudiante et son employée habituelle….
Il avait retrouvé sa notoriété et se passerait bien d’elle pour l’après midi.

Ce n’est un secret pour personne, ou du moins, s’il on connait un tant soi peu la jeune femme, elle vouait un culte au pays Européen qu’était l’Italie….et si elle tentait un maximum d’imprégner son café de l’esprit qu’elle y avait trouvé sur place, pour elle, rien ne valait l’ambiance du quartier italien.
Personne ne faisait attention pour conduire, les femmes saluaient à la fenêtre leur voisine qui se trouvait sur le balcon suivant, les hommes jouaient aux cartes souvent dans son café, les vieilles dames surveillaient les jeunes enfants sur le trottoir, les automobilistes hurlaient des insanités qui sonnait bien parce qu’en italien sur les autres conducteurs qui n’avançaient pas assez vite à leur goût, les chansons napolitaines s’entendaient d’un balcon à un autre et tous riaient et s’amusait, s’il y avait un tant soi peu de soleil.
La vie a l’italienne, la Dolce vita, le far niente et le Stella Gemella.

Le restaurant ou les plats proposés étaient semblables à ceux que l’on déguste à Naples par exemple…..où les plats proposés n’avaient pas été américanisés pour être mieux vendus….
Les milles feuiles étaient de véritable milles feuilles, sans béchamel….pas d’hamburger ni de steack à la crème….que des plats italiens dignes de ce nom et des pâtes préparées à la main…mais ce que préférait la jeune femme, américaine jusqu’au bout des ongles pourtant, était les pizzas…..et l’ambiance.

Leur pizza était épaisse et bien garnie pour un prix démocratique alors qu’à l’intérieur on pouvait écouter du Celentano, un peu parasité par les cris du patron…

« Alberto, prendi la prenotazione per due coperti…Sta sera alle venti… »

Elle adorait ça…..mais elle n’y était pas encore.
Se sentant à l’aise dans sa petite robe bleu ciel qui mettait en valeur la couleur de ses yeux, elle profitait du soleil, toute prête à traverser la rue en direction de l’enseigne lumineuse lui annonçant que si elle allait manger seule, elle mangerait bien.

Pressée d’y arriver, elle jeta un coup d’œil à gauche puis à droite, avant d’emprunter le passage clouté pour se retrouver de l’autre côté de la rue…seulement voila, un tique peu habituel chez la demoiselle faillit causer une catastrophe.
Ne pouvant se défaire de l’alliance qu’elle portait toujours à son doigt, malgré ses sentiments pour John, ces derniers temps, elle la roulait des heures durant autour de son doigt…si bien qu’aujourd’hui, elle roula sur le macadam.

Sa valeur était trop grande sentimentalement pour qu’elle réalise que le geste qu’elle fit pour la récupérer était inconsidéré.
Elle s’arrêta tout net alors qu’une voiture arrivait, se jetant presque sous les roues pour rattraper l’anneau cher à son cœur.
Lui aussi tremblait un peu, sa première sortie en voiture depuis trop longtemps et faillit causé un accident ! Approchant doucement il se pencha légèrement vers la jeune femme avec une moue désolée.

Ce n’est qu’en entendant les crissements des pneus de la voiture blanche et italienne, qu’elle réalisa qu’elle avait été d’une imprudence qui aurait pu gouter la vie du conducteur du véhicule ;
Elle ne craignait plus la mort mais elle n’aurait supporté la causer une fois de plus.
Choquée par son acte, elle fut heureuse et soulagée de voir cette homme de grande de stature et aux yeux d’un bleu océan s’approcher d’elle, s’assurant qu’elle allait bien.
Elle n’eut la force de prononcer un seul mot, se contentant de se relever, puisqu’elle était au sol sa bague en main, en opinant du chef pour rassurer cet homme qui s’attirait les foudres des fougueux italo-américains.
Il avait laissé son véhicule au milieu du chemin.
Celui-ci dégageait une grande bonté, un peu comme John….le même genre de sourire bienveillant et cette même douceur dans les traits et dans la voix….Certes, avec ce petit quelque chose en moins bien entendu, puisque le bras droit n’avait d’égal aux yeux de Becca, mais elle s’en voulut de lui avoir causé une telle frayeur.
Elle répondit par un geste identique au sien avant de reprendre sa course vers le restaurant où elle reprendrait ses esprits.
Elle lui jeta un dernier coup d’œil, alors qu’il redémarrait sa voiture, et elle pénétra dans le restaurant où elle était une habituée, il fallait bien le dire.
Installée à la table qu’elle avait réservé, elle entreprit de glisser à son doigt, à sa place, à son annulaire, l’anneau qui avait failli couter la vie de quelqu’un et lui avait causé pareille frayeur en se remémorant quelques instants qui la fit sourire légèrement.
La mélancolie et nostalgie d’antan commençait à laisser place à un sourire plus serein face à des souvenirs heureux qu’elle n’arrivait plus à apprécier à leur juste valeur.
C’est alors qu’elle était perdue dans ses pensées qu’une voix l’interpella, l’incitant à relever la tête pour se retrouver à nouveau nez à nez avec ses yeux si bleu…..le conducteur de tout à l’heure

Il venait s’excuser alors que c’est elle qui se sentait ennuyée…il voulait l’inviter à déjeuner.
Elle lui sourit avec toute la bienveillance qui était sienne et le rassurant elle lui dit :

« Vous n’avez pas à vous excuser, je suis seule responsable de notre frayeur à tous les deux. Je me sentirais bien mal d’accepter une invitation alors que je pourrais vous inviter à mon tour. Peut-être pourrions nous partager la table et l’addition qu’en pensez-vous ? je me suis tout de même jetée sous les roues de votre voiture….. »

Elle n’en démordrait pas, elle ne profiterait pas d’une sitaution dont elle était elle aussi en partie responsable.
D’un geste de la main, la jeune blonde l’invitait à s’asseoir en face d’elle.

« Rebecca Hennessy…. » se présenta-t-elle.
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Matt Roller
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeJeu 23 Aoû - 0:03

S'il y avait bien quelque chose que Matt détestait par dessus tout, c'était faire du mal aux gens, même involontairement. Il savait pourtant que personne n'était infaillible, qu'on avait tous le droit à l'erreur mais c'était au dessus de ses forces, surtout en voiture. Le jeune homme n'avait plus reconduit depuis presque vingts ans, un peu avant son arrivée en Inde en fait, c'est pour dire à quel point tout cela était loin pour lui, il fallait là aussi se réadapter à des véhicules. Surtout qu'on ne lui avait pas offert une petite bagnole mais plus le genre gros bolide de flambeur, style qui ne lui allait absolument pas mais bon, on ne refuse pas un cadeau et quand il aurait repris le coup de main, sans écraser de piétons de préférence, il arrêterait de prendre les taxis et pourrait visiter un peu plus Los Angeles, observer d'un peu plus près les changements et s'il en a le courage, peut être retournerait il dans son ancien quartier voir comment il a pourri ... Mais en attendant, son estomac n'en pouvait plus, il fallait manger et vite. Tellement longtemps que le Bras Droit n'avait pas mangé italien, lui au quotidien c'était plus curry indien de crevettes, des pakoras ou autres légumes korma plutôt que des pizzas, lasagnes et autres escalopes milanaises. D'ailleurs ça allait lui manquer, il faudrait qu'il trouve vite un bon traiteur indien ou alors de quoi préparer quelques bons petits plats.

Enfin, on divague. Revenons plutôt à notre jeune homme qui se proposait gentiment de payer l'addition en guise de pardon et cette inconnue qui préférait partager. Cela le surprit malgré tout : les femmes n'aimaient plus qu'on paie pour elles ? Quel contraste avec un peu moins de trente ans en arrière, Matt en avait des choses à rattraper avec la gente féminine occidentale. La mine désolée de notre protagoniste se transforma en un large sourire amusé quand elle dit qu'elle s'était jetée sous ses roues, comme si elle avait voulu atteindre à ses jours, ce qui ne semblait pas du tout le cas sinon elle ne serait pas à cette table du restaurant, c'était plus qu'évident.


J'accepte de partager la table, l'addition on verra plus tard ! Ca me fera du bien de parler à des gens plutôt que traîner ma solitude ou de parler au téléphone, rien de mieux que de parler face à face.

Tant pis pour le boulot, son ordinateur portable restera dans sa sacoche, ce n'était pas des plus urgents. Matt avait besoin de parler à des gens, de s'adapter à sa nouvelle vie, nouvelle ville aussi et se fondre dans la masse pour mieux éxister et mieux faire sa mission qui était de protéger autrui, non seulement les humains mais aussi la hiérarchie inférieure des Anges, c'est à dire presque tous lui était sur la plus haute marche possible et accessible, puisqu'il y avait aussi la place de Dieu mais bon, lui était vraiment indétrônable.

Quand l'inconnue dévoila son nom, Matt sut alors le pourquoi de tout cela. Il avait survolé le gros dossier qu'on lui avait donné et ayant commencé par la fin, donc le plus récent, il avait vu des noms tels que Dana Peters, John Silver et Rebecca Hennessy apparaître. Elle était donc cette Rebecca là, il n'y avait aucun doute là dessus. Cette pauvre jeune femme était une des cibles de son frère Darren. Pourtant, il n'en montra rien, gardant son sourire sur sa jolie bouche tout en se disant qu'il valait mieux omettre de dire son nom de famille, par principe.


Enchantée ! Appelez moi juste Matt, ça suffira sinon je vais me sentir encore important et j'ai pris une après midi de congès pour ça. Je peux vous appeler Rebecca au moins ? Nous serions quittes.

Il se serait très mal vu se présenter en disons "Bonjour je suis Matt Roller, le frère de votre pire ennemi, comment allez vous ?" Cela serait sûrement très mal passé et peut être que la jeune femme aurait pris peur. Sauf si elle avait entendu parler du fameux Matt Roller revenu à Los Angeles pour éradiquer son frère ... Enfin, si elle le reconnaissait, le jeune homme était sûr qu'elle le lui dirait et il avouerait sans complexe. Juste qu'il ne voulait pas traumatiser les gens ! Ah parfois, il se disait qu'il aurait du faire psy s'il avait eu l'occasion de faire des études dans une de ses vies. Tant pis, il était Ange, c'était encore mieux et pas besoin d'études, il suffisait d'être gentil et mort. Bien qu'il s'en serait bien passé.

Un serveur leur apporta les cartes mais lui savait ce qu'il allait prendre. En arrivant à Little Italy, le souvenir des pizzas Quatre Saisons qu'il achetait pour manger ou les rares fois où il allait emmener Erin manger au resto. Que cela était très loin et ce n'était pas à Johannesburg, du moins dans les coins où il était, ni en Inde qu'il trouva des bonnes pizzérias, surtout tenus de vrais italiens en Inde. C'est comme si on cherchait un inuit chez les bédouins, ce serait inutile même d'y penser ... C'est pour cela qu'il reposa la carte un air satisfait, son choix était fait depuis longtemps, avant même d'avoir mis les pieds dans ce resto, avant même de l'avoir aperçu dans la rue, c'est pour dire !


Ca fait tellement longtemps que je n'ai pas mangé de pizzas que j'ai presque du mal à me rappeler à quoi ça ressemble. Il se mit à rire doucement en passant la main sur la nuque. Bon quand même point à ce point là mais vous m'avez comprise ... Sinon vous venez souvent ici ? Je suis une sorte d'assisté, j'ai besoin de guide un peu partout où je vais.

C'était vrai que Matt demandait son chemin un peu à tout le monde, ses employés étaient souvent les cibles des questions pour se rendre dans certains endroits ainsi que ses voisins et beaucoup d'anges. Pas beaucoup de repères dans une ville en perpetuel changement, laissons lui le temps de prendre tous ses repères. Déjà il s'était habitué au climat, la pollution, un boulot de bureau et des responsabilités, il restait l'orientation. Le plus gros était fait !
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Rebecca Hennessy
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeMer 29 Aoû - 11:33

C’est d’un sourire chaleureux qu’elle avait gratifié cet homme aux regards si bleu et aux traits si bienveillant et c’est toujours avec ce même sourire que Becca l’invitait à prendre place à sa table.
A cet heure, le restaurant était complet et il s’était avéré si prévenant alors qu’elle avait manqué de prudence en se précipitant au milieu du macadam afin de récupérer un bien cher.
Se savoir immortel pouvait avoir des conséquences qu’on n’arrive que peu à maîtriser et dont on a pas souvent conscience.
Par exemple, un démon verra son culot s’intensifier puisqu’il n’aura à craindre aucune balle alors qu’un ange cultivera son côté rêveur, justicier et insouciant….Et dans le cas de Becca, c’était un peu des deux.

Combien de fois n’avait-elle pas, la tête dans la lune, manquer de se faire renverser ?
Combien de fois n’avait-elle pas pris la défense d’un jeune homme opprimé par une bande de malabar, au risque d’en souffrir les conséquences ?
Combien de fois n’avait-elle pas failli révéler à une personne en détresse, sur le point de se suicider, que sa vie pourrait continuer malgré tout ?

Rêverie, justice et insouciance…..

En bon gentleman, tout ce qu’il reflétait d’ailleurs, cet homme si aimable se proposait gentiment de régler l’addition mais, Becca ne l’entendait pas de cette oreille et le lui avait bien fait comprendre, même s’il apparaissait qu’il n’ait pas réellement tenu compte de son avis.
C’était bien les hommes…aussi charmant soit-il…lorsqu’ils ont une idée dans la tête, difficile de la déloger…le soucis, c’est que Becca avait sans doute dû être un homme dans une autre vie humaine…Elle était aussi têtue qu’une mule…et ce n’est rien de le dire…
Il lui précisa clairement qu’en ce qui concerne la douloureuse, il serait encore temps d’en discuter plus tard…le moment venu sans doute, et elle acquiesça alors d’un signe de tête…
Inutile de mettre la charrue avant les bœufs non ?
Il s’installa donc à la table en précisant qu’il était bien content d’avoir quelqu’un à qui parler…face à face, étant plus agréable que le téléphone.
Elle ne pouvait qu’être d’accord avec lui et opina du chef avec vigueur :

« Je suis bien d’accord avec vous et je préfère mil fois déjeuner en votre compagnie seule, d’autant plus que vous semblez être quelqu’un de bien…..et mon jugement est rarement faussé…. »

C’était vrai.
Elle ne se grattait pas….C’est peut-être bête à dire mais, Becca, même si elle ne s’en est pas encore rendue réellement compte, souffrait de démangeaisons importantes lorsqu’elle était en présence de personne aux valeurs légères, qu’il s’agisse de démons ou d’humain mal attentionné.
Elle considérait cela comme une espèce de signe, de la part de Houston, pour que la jeune femme parfois trop fragile pense à se méfier et à se protéger.
Elle se présenta, comme le voulait la politesse dont elle était loin d’être dépourvue et elle attendit donc qu’il se présente à son tour, ce qu’il ne tarda de faire, toujours ce même sourire sur les lèvres.
C’était un sourire communicateur..
Ce genre de sourire qui vous donne l’envie d’en faire de même, ce qui était loin d’être difficile pour la jeune blonde qui, même quand ca n’allait pas, souriait pour se convaincre que la vie n’était pas si mal que ça….ou plutôt sa mort.
Si les anges cessent de sourire, qui rendra le goût de vivre au monde qui tourne si mal parfois ?
Qui aidera le monde à devenir meilleur ?
Qui aidera le monde à survivire ?
Sourire, était monnaie courante pour la jeune femme, et celui de cet homme était un peu comme le sien, réconfortant.

Il se nommait Matt…ni plus, ni moins.
Elle aurait bien demandé s’il avait un nom de famille…Même si ce n’était pas vraiment important, la curiosité de Becca n’était plus à démontrer, mais Matt lui avait bien fait comprendre qu’il était inutile de chercher à en savoir plus précisant que cela suffirait.
Elle hocha la tête légèrement lorsqu’il lui demandait l’ « autorisation » d’user de son prénom..

« Bien sûr…Je n’y vois aucun inconvénient…et puis, nous allons partager un déjeuner tout de même alors, oui, vous pouvez m’appeler Rebecca, bien qu’usuellement on m’appelle plus souvent Becca et parfois même Becky mais celui-la, je vous avouerai que je ne le porte pas dans mon cœur…j’adorais ma mere mais….j’ai toujours eu du mal à me faire au surnom un peu niais et ridicule qu’elle m’octroyait…. »

Elle se mit à rire de bon cœur en revoyant sa tête, toute petite, lorsque sa mère la nommait « Becky chérie » devant tous ses copains et copines.

« Je m’égare…excusez-moi…. »

Machinalement, elle replia la serviette à côté de son assiette, comme pour calmer ses éclats de rire alors qu’un serveur vint leur apporter une carte afin de prendre commande.
Elle savait ce qu’elle prendrait c’était inutile de s’y attarder…Et Matt semblait lui aussi connaître l’objet de ses désirs culinaires.
Elle referma également sa carte tout en écoutant l’expression du jeune homme quant à son manque de Pizza…
Il l’intriguait…
Ou avait-il donc pu vivre pour ne pas se rappeler de l’aspect d’une pizza ?
Ou avait-il donc pu vivre durant des années pour qu’elle lui manque à ce point ?
Elle hocha légèrement la tête, curieuse et prit la parole :

« Je dois admettre que cela faisait longtemps que je n’ai plus venue ici. A dire vrai, je suis propriétaire d’un petit…piccolo bar qui sonne un peu comme l’Italie et les piano bars…j’ai eu quelques ennuis de santé récemment et j’ai du le laisser fermer pour quelques temps, alors j’ai passé beaucoup plus de temps à essayer de le faire reprendre en notoriété qu’autre chose. Maintenant, il va mieux alors je me suis permise de le confier à mes employées pour le coup de feu, et venir donc manger ici…..mais dites moi Matt…A vous entendre, vous semblez un peu perdu en ville….Vous venez d’arriver ?….je suis curieuse de savoir dans quel coin du monde, il est difficile de trouver des pizzas….. »

Elle lui adressa alors un petit clin d’œil taquin et était tout prête à l’écouter lorsque le serveur vint prendre commande.
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Matt Roller
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeMer 29 Aoû - 20:29

Lui, quelqu'un de bien ? Il l'espérait après tout, Matt était tout de même le plus proche "ami" de Houston. Cela l'amusait qu'on lui dise cela, le jeune homme n'avait pas une once de méchanceté sauf quand on touchait à ceux qui lui était cher mais on n'allait pas s'étendre sur le passé du Bras Droit, il l'avait déjà assez ressassé durant ses nombreux exils à l'étranger alors ce n'était pas la peine de l'écrire non plus ici. Mais pour résumer la vie tumultueuse de Matthew Roller, on pouvait résumer que c'était vraiment quelqu'un de bien, en effet, la jeune femme ne s'était pas trompée. Evidemment ne prenez pas ça pour de l'égocentrisme ou de la mégalomanie, c'était une juste une constatation logique vu son statut et son courage. Cela faisait sourire le jeune homme tout en hochant la tête. Cette Rebecca semblait sympathique, une figure angélique et l'air à la fois forte mais douce en même temps. Matt avait survolé dans son dossier et avait pu à peu près sonder la personnalité de la jeune femme mais rien ne valait de parler face à face, découvrir le vrai visage des gens et leurs manies, ainsi que les traits de leur personnalité qui se trahit au détour de quelques gestes et tics.

Un exemple ? Les gens spontanés aiment communiquer, parler avec autrui, se dévoiler un petit peu au travers de détails. Et ce genre de personne avait rarement mauvais fond. C'était exactement ce que faisait la jeune femme, à parler sans qu'il demande quoique ce soit. Un petit bout de son passé au travers d'un surnom détesté donné par sa mère. C'était amusant à écouter, Becca savait capter son attention par ses mots, son intonation de voix et son sourire. Tout était fait pour que Matt l'écoute avec attention, ce qu'il faisait toujours avec n'importe qui mais elle avait ce petit truc qui faisait la différence. D'ailleurs il rit avec elle, doucement, amusé de la voir si spontanée dans ses propos.


Ne vous excusez pas, c'était très instructif. Pas de Becky alors, je retiendrais ! On a tous nos préférences dans nos appellations. Puisqu'on est dans la confidence des noms, je m'appelle en vérité Matthew mais je déteste être appelé comme ça, c'est trop ... vieux jeu !

Il arborait un large sourire amusé, limite au bord du rire. Ce qui était trop drôle surtout, c'est que Matt avait presque 50 ans en réalité. Même si physiquement, le jeune homme faisait la vingtaine sur son physique. Le principal n'était pas de rester jeune dans sa tête ? C'est ce qu'il appliquait avec attention, refusant de venir un vieux rabougri un peu beauf, papi pantoufle avec un physique de jeune premier. Cela ferait désordre, non ?

Lui aussi se dévoilait un petit peu, c'était le principe d'une conversation. Il fallait bien donner un petit bout de soi pour avoir un gros bout de l'autre. Le jeune homme l'avait appris au cours des années, de vie mortelle et même immortelle. Que ce soit physiquement ou mentalement, il se donnait quand il le fallait mais juste assez dans certaines situations. Comme ici, Matt dévoilait des petites choses mais cachait l'essentiel, même si la personne en face de lui était un ange, il n'allait pas lui avouer son statut de but en blanc. Peut être plus tard dans la conversation, quand il y aura une certaine confiance entre eux.

Pour le moment, la grande question était la vie de Matt. Cela n'avait pas échappé à la demoiselle qu'il se souvienne à peine de la forme d'une pizza. Du moins c'était surtout le goût qui lui était si lointain. Entre le temps de la question et le temps que Matt réponde, il y avait un petit bout de vie de Becca. Evidemment, il écouta avec attention les paroles de la demoiselle et s'en resservirait plus tard pour la conversation. Mais avant, le serveur vint prendre leur commande. Avec un sourire aimable et le regard qui trahissait son impatience il prit la parole.


Une 4 Saisons pour moi s'il vous plaît et mademoiselle choisira ce qu'elle voudra.

Il aurait pu sonder son esprit pour savoir puisqu'elle était aussi déterminée que lui en regardant la carte mais non, il fallait la laisser parler sinon elle se serait doutée de quelque chose. Après l'avoir gentiment remercier en hochant la tête, Matt posa de nouveau ses yeux bleus sur Becca pour reprendre leur conversation.

Je réctifie donc mes propos: là où j'étais il y avait des pizzas mais ce n'était pas fait par des italiens alors pour moi ce n'était pas des vrais pizzas ! Alors il faut chercher là où les italiens ne se sont pas installés ... Allez on arrête le suspense, je reviens d'Inde. Là bas, les italiens sont des touristes ! J'ai donc oublié le goût des pizzas et comment on conduit, ainsi que les hamburgers. J'ai mangé un hamburger le lendemain de mon arrivée, j'ai pris ma voiture là et quand j'aurais ma pizza, je serai un homme comblé !

C'était tout simple les petits plaisirs de la vie, même au dela de celle ci. Il aurait pu partir à l'aventure de la ville, mener sa mission à peine le pied posé sur le sol américain mais avant, il prenait des repères et prenait son temps. Peut être trop au goût du Patron qui avait jugé bon de commencer par Rebecca pour parler. Après tout, Il décidait de tout et Matt ne bronchait pas, il fallait bien commencer quelque part après tout, non ?

C'était pas très poli mais il croisa les bras sur la table pour s'avancer légèrement, juste pour entrer un peu plus dans la conversation. Il avait avec elle un point commun de taille ormis leur statut : leur boulot. Tous les deux propriétaires d'un café. Enfin lui était gérant mais c'était lui le boss dedans, c'est ce qui comptait et tout en se grattant le front à la limite du cuir chevelu, il tenait à souligner cela.


Vous m'avez dit que vous teniez un café dans le coin ? Je comprends vos soucis, moi même j'en dirige hein. On m'a trouvé ce job que j'aurais cru moins dur que faire maçon ou encore travailler dans les rizières ! J'ai eu tort, je suis fatigué mentalement et j'ai l'impression qu'on m'a greffé un téléphone dans la main continuellement. Alors j'ai fait comme vous, j'ai laissé la boutique à mes employés et je suis venu me détendre.
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Rebecca Hennessy
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeLun 3 Sep - 20:50

L’une des plus grandes qualités de la jeune femme devait, sans prétention aucune et sans nul doute possible, être son côté magnétique que sa spontanéité et son dynamisme provoquait. Elle savait, en usant de ses mots, de ses gestes et de certaines de ses grimaces et mimiques, allumé son discours pour lui offrir toute la lumière qu’il méritait…
Dès lors, aussi surprenant cela puisse être, elle plaisait ou ne plaisait pas. Il n’y avait jamais de demi-mesure quand on parle de Becca, on l’aime ou on ne l’aime pas
Elle agacera certaines personnes par son côté pétillant qu’elle a eu du mal à laisser sortir, alors qu’elle en amusera d’autres par son naturel.
Toute petite, et je dirais même, jusqu’il y a peu, il n’y a que sur scène qu’elle arrivait à mettre sa timidité de côté. Elle avait toujours été encline au rougissement des joues et aux « baffouillements » abusifs, mais depuis sa rencontre avec Houston, on ne pouvait plus qualifier celle-ci comme quelqu’un de timide.
Elle s’était quelque peu émancipée, avait pris de la confiance en elle, en ce qu’elle avait été, ce qu’elle était et ce qu’elle serait « absoute » à être.
Oui, il fallait admettre qu’elle était ressortie grandie de cette histoire avec Darren Roller.
Et pourtant, si elle était aujourd’hui plus forte, s’assumant…
Si aujourd’hui, elle peut se permettre de se dire qu’il n’y avait pas que du négatif à cette confrontation…
Elle devait admettre qu’au fond d’elle, le soir, seule, elle tremblait qu’il ne s’en prenne aux gens qu’elle aime.
Elle savait qu’il n’en resterait pas la, et que sa vengeance serait terrible et difficile à gérer pour elle.. ;.elle se rassurait comme elle pouvait, sachant que Houston ne les laisserait pas tomber…..
Elle soupira alors, perdue un peu dans ses pensées, s’étonnant elle-même d’être aussi à l’aise avec cet homme qu’elle ne connaissait, ni d’ève ni d’Adam…s’étonnant de s’entendre lui parler de sa mère, de se souvenirs…..Becca était changée, transfiguée, avait mûri….et il n’y a pas d’âge pour cela.

Matt…
Matt tout court la sortit de ses pensées en commentant sa petite anecdote du surnom sympathique, mais que l’on déteste tout de même. Elle releva alors la têt et rit amusée, en l’entendant lui parler de confidence, lui confiant ainsi qu’il s’appelait en réalité Matthew…

« Si vous me le permettez, je conserverai Matt….ca vous donne un côté très tendance comme ça….et puis, ça sonne plutôt bien…. »

Elle répliqua à son sourire par un autre, qui laissait bien sous entendre qu’elle s’était amusée à le taquiner légèrement, en mettant le côté un peu bcbg du personnage, bien qu’il semblait tout à fait décontracté.
Elle plaisantait tout simplement.
Le serveur était venu prendre commande et Matthew passa commande, un pizza 4 saisons…..et c’est à cet instant que Becca eut un doute, dans l’expression la plus notoire de son indécision perpétuel..
Pizza 4 fromages ou escalope milanaise ?
Elle leva la tête sur le serveur et jeta un coup d’œil à son compagnon de table comme si elle était prise au dépourvu…or, dans un restaurant on mange et on commande non ?
Un peu au hasard, et parce qu’il le fallait, puisqu’elle avait rangé sur la table la carte des menus, bien décidée, elle se résigna à passer commande, laissant échapper le premier mot qui lui vint :

« Une pizza…quatre fromages… Merci… »

Elle tendit sa carte au serveur qui les ramassait et avant d’exprimer son doute à Matt en ces mots : « J’étais sûre de moi en arrivant et puis, je sais pas j’ai hésité….. », elle posa la question qui lui brûlait les lèvre et qui ne lui avait pas échapper..
Il n’était pas d’ici….mais d’où était-il alors ?
Elle poussa presqu’un soupir de soulagement lorsqu’il répondit…un soupir compatissant pour cet homme, contente qu’il n’ait tout de même pas été privé de pizza, italienne ou plus américaine qu’autre chose, assez longtemps pour en oublier l’aspect.
Cependant, elle le comprenait parfaitement, il n’y avait rien de mieux qu’une pizza au feu de bois dont la pâte aura été malaxée et tourné par un pizzaiolo italien sifflant « O SOLE MOI… »

Les indes….
Il revenait des Indes….la ou Will Fisher avait été envoyé si ces souvenirs étaient bons….si ça tombe, ils se connaissaient. Bien sûr, c’était presqu’utopique mais il n’est pas interdit de rêver, ni même de demandé….si c’était impossible, personne n’userait de cette expressions « Que le monde est petit », alors qu’il est si grand.
Et puis, de toute façon, elle avait envie de poser la question, alors pourquoi se gênerait-elle ?

« En Inde vous dites ? j’ai un ami qui y a été envoyé en mission récemment….Will Fisher…peut-être le connaissez vous non ? enfin….cela dit….tout dépend les raisons pour lesquelles vous y êtes allés…bien entendu…. »

Oui, elle venait de réaliser que poser la question rendait presque l’hypothèse improbable….en tout cas, plus que lorsqu’on l’imagine.

« Et….en ce qui concerne la conduite, vous remarquerez bien vite qu’ici, il est plus aisé de se balader à pied.. ;.bien que ce n’est pas moins dangereux…. »

Elle lui adressa un autre de ses sourires taquins avant de le voir se rapprocher, bras croisés sur la table, comme s’il allait lui confier un secret très important.
Elle s’avança alors à son tour, intriguée et imitant presque machinalement le geste de son interlocuteur et acquiesça de la tête lorsqu’il entra au cœur du sujet :

« OH oui, il est deux rues plus loin et j’en suis plutôt fière….c’est un petit piano bar ou de artistes viennent se produire lorsqu’il le souhaite…j’organise parfois des petits concerts et des petits spectacles de chant, de danse, et parfois de chorale….bien que le concept ne soit pas du tout italien, il est décoré de façon presque semblable avec un petit café ou mon mari m’emmenait lorsque nous allions à Rome, dans le quartier des artistes…j’y mets toute mon énergie alors je comprends….les fournisseurs, les artistes dans mon cas, l’organisation des horaires….oui….je vois tout à fait mais parfois, il est bon de savoir prendre un peu de recul, quand ça marche, le café tourne bien une journée sans nous non ? »

Lorsqu’elle avait fait allusion à son époux, comme à chaque fois, son regard s’était mis à briller à l’alusion de ce souvenir mais d’une façon différente.
Cette lueur n’exprimait plus de colère ni de douleur, mais que des bons souvenirs à présent près à laisser la place à d’autres encore.
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeMer 5 Sep - 21:37

Rien de mieux que de passer un moment avec une personne sympathique, spontanée et souriante. Rebecca a tout d’un ange, réellement. Elle était de ces personnes qui donnaient le sourire naturellement, une gentillesse et une facilité de communication presque déconcertante, cela était sûrement pratique pour ses missions angéliques, il n’y avait pas de difficulté pour approcher les humains sans que cela ne les choque réellement. Non, le Bras Droit n’analysait pas la jeune femme qui se tenait face à lui dans ce restaurant, il faisait juste une constatation logique tout simplement. Rebecca était un vrai souffle de fraîcheur, tendance à dire un peu ce qui lui passait par l’esprit mais avec un certain entrain, le genre qui donnait d’écouter attentivement et de répondre avec la même énergie, le même sourire. Rebecca lui avait parlé de ses surnoms sans qu’il le demande, cela prouve qu’elle peut se dévoiler un petit peu sans qu’on lui demande. Bien sûr, ce n’était pas de la plus haute importance mais les petites choses pouvaient s’avérer être plus intéressantes que les grands sujets qui n’étaient ni à la portée de tous et pas forcément des plus passionnants en y repensant. Matt adorait faire parler les gens d’eux, les gens exprimaient tellement de choses dans ses leurs yeux, leurs expressions et même dans leurs voix à chaque mot prononcé. Avoir une conversation avec les gens était vraiment quelque chose qu’il aimait. Il faisait son « boulot » comme ça, au travers des choses anodines, lui-même donnant un peu de lui-même pour que l’autre lui fasse confiance. Car les missions se basaient sur le court terme mais il fallait une sorte de suivie qui s’inscrivait sur la durée. Matt Roller, ange et psychologue ? Oui cela aurait pu être sa vocation car il posait les bonnes questions et était de ces personnes à qui on aimait se confier sans vraiment savoir pourquoi. Enfin, celui lui allait parfaitement quand on est un ange, il faut inspirer confiance, avoir un certain aplomb et donner envie aux autres de venir vers soi, car un Ange ne peut forcer quelqu’un à s’en sortir, il lui laisse un choix où les humains font malheureusement le mauvais …

Mais revenons à la situation, à ce serveur qui était venu prendre la commande. Matt avait tellement rêvé de sa pizza 4 saisons depuis longtemps. Il adorait en manger et celui avait tellement manqué aussi loin. Tout ce jambon, ces champignons parsemés et entre autres, ces artichauts qui donnaient un peu de couleurs à ce met succulent et pourtant pas vraiment difficile. Mais si lui était sûr de son choix, sa convive hésitait sur ce qu’elle allait commandé. Cela arrivait, après tout Becca avait l’habitude de manger ici, ou du moins des pizzas italiennes alors elle avait le droit de ne pas trop savoir quoi manger. Quand on a tout à portée de soi, on a tendance à oublier ce que l’on veut réellement. Ca, Matt avait appris à redécouvrir la culture occidentale et limite il s’émerveillait de tout un peu comme un gosse. Le jeune homme aimait cette nouvelle sensation et ce n’était pas plus mal, au moins il savait ce qu’il voulait réellement et fallait évitait les choses superflues qui encombraient l’existence, surchargeant une vie qui n’avait pas besoin de choses futiles pour être désorientée. Roller acquiesça, un petit sourire amusé. Cela arrivait à tout le monde d’hésiter sur quelque chose ? On ne peut pas être sûr de tout, sinon la vie perdrait de son piment qui fait que cette dernière a un sens. Pendant ce temps là, le serveur s’était éclipsé mais si on ne le voyait plus, on l’entendait hurler la commande en italien au pizzaïolo. Honnêtement, on n’avait pas l’impression d’être à Los Angeles mais plutôt à Rome, sur une des grandes places et le grand soleil qui brillait. C’était agréable …

Et la conversation reprit. Matt avait raconté un bout de sa vie sur sa vie en Inde. Toutes ses années dans cette culture sans vraiment avoir un contact avec l’Occident. Si, parfois pour les films hollywoodiens qui sortaient un an après le reste de la planète, les affiches publicitaires des multinationales ou les voitures de riches pour les milliardaires indiens qui aimaient s’afficher dans les rues. Mais sinon pas grand-chose. L’unique McDo de Calcutta se trouvait dans le centre des affaires, là où le jeune homme n’allait jamais en fait. Beaucoup de gens auraient demandé à quoi ce pays ressemblait. Evidemment vous vous doutez bien que l’Inde n’est pas un pays où tout le monde chante à longueur de journée en dansant comme dans leurs célèbres films mais non, Rebecca parla d’un certain Will Fisher … Oui il connaissait ce nom, tous les QG indiens avaient été informé de cet Archange réfugié pour échapper à Darren. Finalement, son frère revenait toujours quoiqu’il arrive. Et ce fut cette arrivée qui précipita aussi le départ de Matthew. Mais il ne l’avait jamais rencontré et les seules choses qu’il sait de lui, il l’avait lu dans le dossier que Houston lui avait confié.


J’y ai fait ma vie là bas. Vous savez, travailler, aider les autres, voir d’autres couleurs … Quant à Will Fisher, je ne l’ai jamais rencontré. L’Inde est un pays immense vous savez et puis cela dépend aussi du pourquoi il y est allé !

Il jouait un peu sur les mots mais tous les anges le faisaient, il fallait bien faire avec pour ne pas dire la vérité. Matt se refusait de dire d’emblée qui il était. C’était pour le bien de la demoiselle, il ne voulait surtout pas la traumatiser. Mais promis, l’aîné des Roller allait le lui dire, il détestait mentir à quelqu’un, surtout si cette personne était du même camp que lui. C’était stupide mais mettez vous à la place du Bras Droit : avoir le même nom de famille que le plus grand tyran de Los Angeles n’était pas vraiment des plus agréables ni des plus facile à porter.

La conversation tourna un instant sur les voitures avant de parler de leur point commun : le travail. C’était drôle de voir la jeune femme imiter les gestes de Matt pour pouvoir parler. Un café qui donnait aussi des spectacles ? Cela était sympathique, en plus aux couleurs de l’Italie. Enfin, pour le quartier, rien de plus normal. La Caffé di Roma, ce nom lui vint en tête car il avait un micro instant écouter l’esprit de la jeune femme. Il détestait cela mais cela lui avait échappé un instant. Matt n’avait entendu que le nom de son endroit car les paroles étaient plus intéressantes que les pensées. Et ses yeux quand elle parla de son mari … Décédé ou impossible à revoir ? L’un comme l’autre cela était difficile d’être arraché à ceux qu’on aime. Lui avait été séparé à trois reprises durant ses vies, mortelle et immortelle. Un déchirement au cœur dont il faut se remettre pour se jeter dans la mission pour laquelle il était là. C’était comme ça qu’il tenait et cela lui suffisait amplement. Becca semblait en paix avec l’histoire de son mari, cela se lisait dans ses yeux. Elle avait de la chance, lui ne parlait jamais de sa vie privée, trop dure et c’était des blessures qui ne se refermaient pas.

Heureusement que la conversation ne portait pas sur cela mais sur leur travail. Il hocha de la tête de manière affirmative, lui donnant raison. Ce n’était pas parce qu’ils étaient absents que subitement, leur affaire allait couler.


Je viendrais faire un tour alors un jour, ça à l’air vraiment sympathique chez vous. Vous le tenez depuis longtemps ? Et heureusement que l’on a le droit de s’absenter quelques fois, on deviendrait fou à force je pense. Si le travail est bien fait, les employés n’ont rien de plus à faire que leur job habituel. Juste qu’ils n’ont pas leur patron dans leurs pattes qui vient se servir du cappuccino au moins 8 fois par jour … enfin je parle pour moi personnellement !

C’était vrai, un employé lui avait montré comment tout marchait et si des fois, Matt aidait, il venait souvent entre deux coups de téléphone ou autre travail pour se servir un capuccino, boisson qu’il adulait et qu’il buvait à longueur de journée. C’était toujours mieux que de fumer ou boire un verre d’alcool, c’était un peu plus sain dirons nous … En parlant de sain, sa nourriture le rendait impatient, le serveur avait des pizzas dans les mains mais ce n’était pas pour eux. Il fallait attendre encore un peu. Alors autant faire passer le temps en faisant parler Rebecca tout en continuant d’arborer un petit sourire, de la regarder avec ses yeux doux et amicaux et cet air angélique qui lui allait si bien.

Et vous vivez aussi dans ce quartier je suppose, non ? Ca a l’air tranquille et c’est gai ici … du moins de ce que je me souviens, j’étais jeune quand j’ai vu ce quartier la dernière fois.

Il y avait un peu plus de 27 ans. Peut être 28. Il avait emmené Erin dans le quartier pour une de leurs rares soirées en amoureux, loin de leurs vies désastreuses. Que de souvenirs à ne pas rouvrir, une sorte de boîte de Pandore dans son âme dont la clé s’était perdue il y a quelques décennies de cela …
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Rebecca Hennessy
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeMar 11 Sep - 23:25

Un sourire accroché sur son visage, Becca, en compagnie de ce jeune homme, se sentait tellement en confiance, qu’elle en arrivait presqu’à oublier qu’à l’extérieur l’attendait sans doute la plus lourde des épreuves de sa vie d’ange.
A l’extérieur de ce restaurant, bien au-delà de la criminalité de Los Angeles, bien au-delà de la petite Italie américaine, se trouvait un quartier où régnait cet homme froid, sans cœur…..cet homme qui voulait sa perte comme il souhaitait la perte de tous les siens…..cet homme, ou plutôt ce démon qui n’était autre que son bourreau.
En compagnie de cette personnalité si apaisante, elle en arrivait à oublier qu’il lui fallait toujours être sur ces gardes, se méfier…et attendre….juste attendre….Car c’est bien avec le seul homme avec lequel le dicton « Notre force c’est l’attaque » n’est pas du tout d’application.
Elle le savait…elle avait déjà testé et en avait déjà payé le prix……escompté grâce à l’intervention du Tout-puissant.
Si souvent, elle s’était demandée comment un homme pouvait devenir aussi mauvais, aussi vil, aussi fat et aussi désagréable…
Si souvent, elle s’était demandée quelle histoire avait pu vivre cet homme pour être si abjecte….
Si souvent, elle se demande ce qu’il avait pu vivre pour perdre la foi en la vie, en l’homme et en Dieu….s’il y avait déjà cru.
Elle savait qu’elle n’en aurait pas les réponses….l’esprit de Darren était insondable….l’esprit de Darren est semblable à la caverne d’Ali baba…..l’esprit de Darren, et son histoire, devait sans aucun doute être son talon d’Achille…mais son histoire est –elle approchable ?
Oui…..la présence de ce Matt, arrivait PRESQUE a lui faire oublier tout cela…..puisque ses seuls instants depuis qu’elle était installée en face de ce jeune blond aux yeux azurs, elle venait d’avoir une idée…
Pourquoi n’avait-elle pas songé plus tôt à demander à Houston qui était Darren ?
Il savait tout sur tout…..ou du moins, sur la vie humaine de chacun d’entre nous, il devait sans doute connaître le passé de Darren…le consulter pourrait peut-être les aider, elle et John…..et tout autre ange qui pourrait un jour croiser son chemin…..ainsi que tout autre humain qu’il pourrait prendre pour cible
Son visage s’éclaira, comme si elle venait de trouver un poule aux œufs d’or….et elle aurait presque pu dire « EUREKA » ou « Bon sang mais c’est bien sûr…. »…Heureusement qu’il lui restait un minimum de bon sens, elle s’abstint, ne souhaitant pas être déclarée pour folle par cet homme qui l’avait tout de même vue se jeter sous ses roues.
Non mécontente de cette constatation, réalisant également à quel point elle avait changé, elle oublia jusqu’à l’objet de sa commande, elle revint donc à une pizza quatre fromages après avoir fait patienter quelques instants le serveur, retournant feuille par feuille le menu, alors que quelques minutes auparavant, elle l’avait refermé fièrement, étonnée d’avoir si vite fait son choix.
Elle finit donc par commander, et le serveur s’éloignant, la conversation reprit…sur l’Inde et Will Fisher. Ce qu’il pouvait lui manquer…il avait été si courageux, et il était son sauveur…
Apparemment, Matt ne connaissait pas Will, et elle aurait du s’en douter…et il avait été la bas dans un but humanitaire apparemment, tout comme son ami….

« J’aurais du m’en douter » dit-elle un peu confuse et déçue à la fois alors qu’elle s’était attendue à pareille réponse.

« Il est un ami cher et je n’ai malheureusement plus de ses nouvelles……mais si le monde est petit, la terre est grande n’est ce pas ? » termina-t-elle avec un sourire avant de recentrer la conversation sur Matt lui-même.

« Et donc comme ça, vous avez fait dans l’humanitaire ? Quel sacerdoce…je suis réellement admirative….ca n’a pas du être facile tous les jours j’imagine….beaucoup de sacrifices, de souffrance autour de soi…ce n’est pas donné à tout le monde de pouvoir aider les autres à ce point….il ne faut pas être égoiste et être solide émotionnellement parlant….je vous admire beaucoup…Oh…. Je m’avance . » s’excusa-t-elle en portant sa main à sa bouche….

Il n’avait pas précisé qu’il travaillait dans l’humanitaire mais…elle en était presque convaincue. Il avait parlé d’aider les autres et il respirait ce côté serein de l’homme bon

« C’est que je vous vois bien vous dévouer pour la cause d’autrui……et vous avez parlé d’aider les autres alors…. Et puis…je sais pas, ca m’est venu comme ça…comme une espèce d’intervention divine….»

Réalisant qu’elle ne savait pas vraiment à qui elle parlait, elle se reprit aussi vite en ajoutant : « Façon de parler bien sûr… » avec un petit sourire gêné et intimidé.
Peut-être que l’homme assis en face d’elle était totalement athée…qui sait ? Elle ne le connaissait pas et en moins de trente secondes, elle avait parlé spontanément de son ressenti en usant de mot qui aurait pu la corrompre, si elle était corruptible.
Depuis qu’elle était un ange, elle avait tendance à oublier que certaines expression utilise des noms divin, que les humains n’ont aucunement connaissance de leur existence, et que dès lors, elle semblait bien plus étrange pas son attitude gênée suite à cette sensation de blasphémer ou de révéler un lourd secret, que par l’expression lui-même…
Ce qu’elle pouvait parfois manquer de finesse…c’était affolant.

En tout les cas, si elle ne s’était pas trompé et que son boulot indien était aussi admirable qu’elle le pensait, il devait être bien différent à LA, puisqu’apparemment, tout comme elle il tenait un café… Et c’est ce sujet qu’ils abordèrent à présent, bien qu’elle ne put s’empêcher de faire honneur à son défunt mari qui, à présent elle le savait, était un ange lui aussi, assigné à une tout autre mission
Elle donnerait beaucoup pour le revoir, un seul instant, pour lui présenter ses excuses pour tout ce qu’elle n’a pas su être, tout ce qu’elle a été, et tout ce qu’elle ne sera plus.
Mais, passons, elle ne voulait pas que sa mélancolie par rapport à celui-ci reprenne le dessus sur ses émotions, et elle préféra parler de son café et de son métier.
Elle en avait fait une description passionnée, comme à chaque fois qu’elle en parlait, et elle lui sourit avec joie lorsqu’il précisa qu’il y passerait faire une tour :

« Avec grand plaisir. Il est au fond de la deuxième rue par la droite, c’est le « Café di Roma », vous verrez, de l’extérieur, ca ne paie pas de mine mais à l’intérieure, j’ai essayé d’être fidèle à l’ambiance que j’ai trouvé dans un petit café romain similaire…mais….je vous l’ai peut-être déjà dit non ? » s’interrompit-elle pour tordre son angélique visage dans une grimace de doute avant de lever les épaules et d’ajouter

« Enfin, c’est pas bien grave…vous y être le bienvenu…vraiment…la patronne est super sympa en plus….et puis, vous pourrez laisser vos employé respiré en profitant d’un cappuccino qu’on vous préparera pour changer. ….» plaisanta-t-elle en levant les yeux au ciel, puisqu’elle se jetait des fleurs…

Alors qu’ils attendaient patiemment leur repas qui, il fallait l’admettre, se faisait attendre alors que d’autres mets venaient le titiller les papilles…odorantes, ils continuèrent leur discussion sur Becca, qui semblait être le quartier, qui semblait beaucoup intéressé le jeune homme

« Oui, j’y suis depuis le jour ou je me suis retrouvé à LA, et j’ai tout de suite accroché….et il faut également précisé que j’adore l’Italie, c’est de loin le plus beau pays que j’ai pu visiter...et Dieu seul sait si j’en ai pas visité. L’Italie représente à mon sens ce qu’il y a de plus beau chez l’Homme avec un grand H…du moins en apparence, puisqu’ils ne sont ni mieux ni pire que les autres, mais …je sais pas, il semble toujours joyeux et heureux de vivre….et une fois de plus je m’égare….c’est en effet un quartier calme….en tout les cas, le plus calme possible puisque les italiens ne sont pas réputés pour être de êtres silencieux mais bon…..c’est tranquille et un peu à l’image de la Dolce Vita….. »

Il avait précisé qu’il avait vu ce quartier alors qu’il était tout jeune. Elle en déduit donc qu’il était de LA lui aussi….elle décida tout de même de lui poser la question :

« Vous avez habité ici étant plus jeune ? ou des connaissances ? d’ailleurs, je n’ai même pas eu la politesse de vous demandez qu’elle était le nom de votre café et ou moi aussi je pourrais venir gouter l’une de vos spécialités ? »

Cela lui ferait réelement plaisir de voir comment lui avait imaginé son propre café. Si le concept est le même pour tous, même pour les starbucks, on sent qu’en chacun d’eux regne l’âme de son créateur.
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeDim 16 Sep - 0:32

C’était fou, impossible de ne pas lire dans les pensées de la demoiselle. Matt résistait pourtant, tentant de fermer ce don qui parfois lui pourrissait la vie. C’était horrible de percer l’intimité des gens comme cela, s’inviter dans leurs pensées les plus profondes sans qu’on y soit invité. Savoir pour qui le cœur bat, les souffrances d’une enfance, les peines de cœur, les rêves, les espoirs, les désillusions … Enfin tout ce qui faisait avancer dans la vie. Il attrapait au vol parfois des choses plus superficielles comme des listes de courses ou alors des agendas dans la tête ou des jugements sur les gens. Le cerveau humain était vraiment plein à craquer de pensées et d’idées en tout genre, c’était fou, vraiment. Mais là, dans les pensées de Rebecca il y avait un nom qui ne cessait de revenir : Darren. Cela l’avait traumatisé cette histoire. Il y avait de quoi, vu ce qu’il avait lu sur le dossier. Pauvre jeune femme qui en avait subi au court de cette nuit avec John Silver, maintenant Bras Droit tout comme lui. Mais Matt voyait par petits épisodes cette soirée mais très vite, le jeune homme passa ses mains sur son visage pour effacer cela et se concentrer sur ce qu’il voyait, sur la jeune femme blonde qui était souriantes et pourtant détendu. Sûrement l’effet apaisant que l’aura angélique lui procurait. Mais malgré tout, la jeune femme ne cessait de penser son petit frère, elle tentait de lui imaginer … une vie ! A vrai dire, Matt se demandait à quoi ressemblait la vie de son frère après sa disparition. Il n’y avait pratiquement rien sur cela dans le dossier que Houston lui avait donné. Il y avait marqué qu’il n’avait pas fait de bonnes œuvres, bien au contraire. Mais sa vie démoniaque était plus importante et plus riche. Et suffisamment traumatisant même pour les âmes les plus accrocheuses. D’ailleurs, l’aîné des Roller n’avait pu s’empêcher à plusieurs reprises de courir jusqu’aux toilettes pour mettre la tête dans la cuvette, tellement les photos ou les rapports étaient crus et horribles, dignes des scènes de tortures les plus glauques de l’histoires. Même les bourreaux du Moyen Age n’avaient pas autant d’imagination que lui ni autant de cruauté.

Mais il ne fallait pas penser à mal ni à cela avant de manger un plat des plus délicieux. Cela ferait mauvais genre de partir en courant en prétextant un souci de santé, surtout qu’il n’aimait pas mentir et puis c’était totalement inconvenant. Et puis le sujet partait sur autre chose : Will Fischer ainsi que ce que Matt avait bien pu faire en Inde. Il l’écoutait parler, la tête légèrement inclinée mais l’air captivé. Cette femme avait du être conteuse dans une autre époque, le genre de personne qu’on aime écouter, se demandant à chaque ponctuation, ce qu’allait être la suite. Une pause était une forme de suspense, même la respiration faisait partie de l’histoire. La vie de Rebecca Hennessy était une histoire avec des chapitres, de nombreux personnages et des rebondissements à chaque instant, beaucoup d’imagination aussi dans les dialogues et chaque personne faisant irruption dans la vie de Rebecca faisait inventer ce roman, devenait à son tour un personnage et faisait ressortir la spontanéité de la demoiselle. Lui ne parla pas pour le moment, se contentant d’acquiescer silencieusement sur le fait que la Terre était grande et que l’on ne pouvait pas voir tout le monde, rien que dans un même pays on ne pouvait pas voir tous ses habitants. Puis la conteuse imaginait une vie à Matt. Dans l’humanitaire ? Ce n’était pas totalement faux, les anges étaient une ONG, régie par Dieu lui-même et dont les anges devaient tenter d’améliorer le quotidien des autres personnes, leur donner une vie meilleure sans pour autant promettre de tout arranger du jour au lendemain. Si le malheur pouvait survenir en une seconde, la reconstruction prenait du temps. Ce qui était amusant dans les paroles de Rebecca était qu’on reconnaissait totalement la mission des anges mais il fallait en être un soi même pour comprendre le sens caché de ses paroles. Puis elle s’excusa, cette jeune femme n’avait même pas que son interlocuteur parle pour s’arrêter, se rendre compte qu’elle parlait à la place de l’autre et s’excuser. Matt n’avait fait qu’un signe de la main et lâché un tout petit rire d’un instant en guise de parole. Intervention divine ? Elle ne croyait pas si bien dire, vous pouvez en être certain. Là, le jeune homme devait bien se justifier sur ses activités et c’est ce qu’il fit, le large sourire aux lèvres.


Vous n’avez pas à vous excuser. Je trouve ça valorisant que par le peu de paroles que j’ai dit sur mon voyage, vous m’imaginez une vie basée sur l’humanitaire. Même si ce n’est ni totalement vrai ni totalement faux. Je n’appartiens pas à une ONG officielle, je menais mes petites missions personnelles, un peu sauver les gens de leur misère quotidienne. Mais pour faire ça, c’est vrai, il faut être difficile et pas besoin d’aller au bout du monde pour voir des gens malheureux. Il suffit parfois de regarder autour de soi ou même juste devant soi et c’est fou ce qu’on y découvre.

Parlait il pour Rebecca ? Un peu oui, la jeune femme était psychologiquement fragile, il suffisait que Darren réapparaisse dans sa vie et qui sait comment elle allait réagir. Se battre ? S’enfuir ? Et après, allait elle encore une fois se relever d’un choc post Darren ? Lui-même ne savait pas comment il réagirait en voyant son frère devant lui. Matt allait avoir un choc, c’était sûr puisque non seulement il allait rencontrer l’enfant terrible de Satan, digne héritier de ce dernier, mais en ce dernier était son propre frère ! Il y avait de quoi traumatiser n’importe qui ! Alors peut être qu’il comprendrait la jeune femme peut être après avoir rencontré ce monstre. Mais au moins il avait dit la vérité, il n’appartenait pas à une organisation, à moins que la religion pouvait être comparée à cela. Mais ce serait déplacé tout de même, incongru aussi car il n’y avait pas de don pécuniaire pour financer leurs campagnes. A moins que les dons du cœur, d’amour comptent.

Enfin, le sujet à nouveau basculait sur le café de la demoiselle. Bien sûr qu’il viendrait la voir. Pour la surveiller ? Veiller sur elle un peu mais surtout par plaisir de la revoir et découvrir ce petit coin de paradis dont il tentait d’imaginer le décor à l’italienne, sûrement que cela devait être chaleureux et convivial, le genre d’endroit dont on aime se rendre rien que pour avoir l’impression d’être dans un autre pays, loin de Los Angeles et du continent américain. Il était sûr, cela devait sentir le café et la pâtisserie fraîche, de bonnes viennoiseries croustillantes qui ferait pâlir les boulangers français, réputés les meilleurs au monde. La patronne était sympa ? Oui il n’en doutait pas un seul instant et se mit à rire doucement encore une fois tout en passant la main dans son cou.


La patronne est sympa ? Elle m’offrira alors un cappuccino italien alors, c’est les meilleurs d’après ce qu’on m’a dit. Après, je préfère rester seul juge, je suis un spécialiste !

Son sourire montrait toutes ses dents, amical et franc sur une conversation se poursuivait sur l’Italie puis sur le quartier italien. Tout se mélangeait : le voyage mortel de la jeune femme dans le pays de la botte italienne qui prenait vie devant lui. Une véritable conteuse on vous l’avait dit ! Déjà que le quartier se prêtait à l’Italie, le restaurant était du même coche alors en plus si Becca se mettait à en parler, Matt allait perdre ses repères géographiques. Etait il à Los Angeles ou à Rome, Milan, Naples ou autres villes italiennes des plus belles ? A cet instant, il y avait de quoi perdre tout repère mais ce n’était pas désagréable et son sourire doux et le regard un peu rêveur démontrait bien. Puis il revint sur Terre, dans ce restaurant quand elle lui posa la question, enfin les questions. Cela remontait à tellement loin mais c’était sûrement pas Little Italy qu’il avait vécu.

Non je n’ai jamais vécu ici et je n’y vis toujours pas mais j’aimais de temps en temps sortir ici, les restaurants sont délicieux et puis cela changeait, on se sent vraiment dans un autre pays, rien de mieux qu’un petit dépaysement. En tout cas, je suis certain que ce doit être agréable à vivre ici, chaleureux et convivial … Quant à moi, je travaille pour une chaîne de cafés. Vous connaissez sûrement les Starbucks … hé bien je suis le patron de l’un d’entre eux. C’est sûrement moins chaleureux que chez vous mais j’aime bien cet endroit. C’est fou le nombre de personnes que l’on peut croiser qui sont si différentes. Et tellement de style, j’ai l’impression de me sentir un peu … vieux !

C’était un peu le cas de le dire non ? Cette mode occidentale, il la découvrait chaque jour alors que lui était resté dans le même style, sauf que ses jeans étaient un peu plus stylés peut être, plus travaillés et plus cher. C’était fou comment les prix avaient grimpé. Enfin il était parti 27 ans, les jeans ne coûtaient plus 20 ou 30$ mais plutôt 80 voire 100$ ! Même plus chers pour les flambeurs et frimeurs qui n’ont que ça à faire que de dépenser leur argent en futilité de ce genre.

Enfin, le serveur vint à eux, leurs pizzas dans ses mains. Matt se sentit maintenant comme un gamin après s’être senti comme un papi. Une vraie pizza, les bonnes odeurs lui montèrent dans les narines et le jeune homme regarda le serveur poser le met devant lui et son regard bleu restait fixe, comme s’il avait devant lui la 8e merveille du monde. Puis il se mit à rire nerveusement et passant la main sur sa nuque, il leva le regard vers Rebecca, l’air un peu gêné.


J’ai l’air idiot mais j’ose pas la toucher, elle est trop belle !

Il avait l’air stupide mais cela faisait tellement longtemps, même si là bas en Inde Matt n’y pensait pas vraiment, là c’était un petit rêve qui se réalisait. Il était tant de manger maintenant …
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Rebecca Hennessy
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeMer 19 Sep - 13:46

Alors que la jeune femme était souriante, bien que ses pensées soient relativement plus sombres et que par moment, sa tête lui semblait un rien plus lourde, la fatigue sans doute, Matt semblait ne pas se sentir totalement à son aise. Il venait de passer ses mains sur son visage comme s’il souffrait d’une migraine atroce

« Ca va ? » s’inquiéta-t-elle en avançant sa main en sa direction, comme si cela pouvait changer quelque chose. « Vous ne semblez pas au mieux de votre forme, c’est une idée ? »

Il semblait plus pâle, inquiet, comme s’il venait de se rappeler un mauvais souvenir. Parfois, il arrivait qu’une odeur humée au hasard d’une rue, une expression perçue par un étranger ou une question posée par un interlocuteur, suffisent à rappeler à nos bons ou mauvais souvenirs, des images d’un passé heureux ou malheureux. Dès lors, peut-être avait-elle usé d’une expression qui apostropha sa mémoire ?
En moins de temps qu’il ne fallait pour le dire, la jeune femme se remémora chaque mot qu’elle avait pur dire durant cette conversation, et ne souvint d’aucun vocable déplacé….Elle en fut rassurée, et se dit que peut-être le jeune homme avait un peu de mal à s’adapter à son nouveau rythme de vie. Entre les Indes et les Amériques, le décalage horaire doit être considérable…. Et il faut souvent un long temps d’adaptation à l’organisme, trop habitué à se lever à l’heure où ici l’on se couche.
Ce qu’elle avait prit pour un malaise ne dura pas plus de quelque secondes, puisqu’il redessina son sourire attentif… Elle l’observa avec un peu plus d’insistance mais elle ressentait à nouveau cette quiétude émané de lui et reprit donc la conversation, la où elle l’avait laissée.
S’adresser à cet homme était un réel plaisir. Il semblait boire chacune des paroles de la blonde, chaque mot, chaque expression….Il semblait captivé et cela la rassurait. Becca, bien qu’elle soit de nature plutôt timide, se sentait en confiance avec Matthew et dès lors, parlait avec aisance et tout le charisme qui était le sien…et elle n’en manquait pas.
Elle lui parlait de son café, de ce qu’elle avait vu en Italie, de l’ambiance régnant dans son quartier et du passé qu’elle lui avait totalement imaginé. Elle en était presque gênée.
Comment avait-elle pu se laisser aller à inventer une vie à ce jeune homme ?
Bien sûr qu’il dégageait ce quelque chose de bon en plus que bon nombre de personne, ce quelque chose de rassurant, un peu à l’image de John Silver, cet homme qu’elle aimait tant mais….de la à l’imaginer comme un ange ou comme un saint….
Il y avait de quoi le mettre mal à l’aise s’il était un homme d’affaire véreux dont le voyage en Indes avait eu pour seul but la délocalisation d’une entreprise automobile par exemple, parce que la main d’œuvre est moins cher…Nous étions loin de l’action humanitaire de toute association caritative.
Fort troublée de sa bévue, elle s’excuse de ne pas lui laisser le droit à la parole, et de lui inventer une vie qui n’était pas la sienne. Elle sentait ses joues s’empourprés et sa timidité pouvait très vite reprendre le dessus, malgré tous les efforts et tous la maturité acquise par ces derniers évènements. Mais Matt, l’attitude fidèle à ce qu’il dégageait, la rassurant d’un sourire et d’un geste de la main qui semblait vouloir dire « Ce n’est pas grave ». Néanmoins, elle se sentait tout de même embarrassée par son manque de délicatesse. Matt, quant à lui, estimait qu’elle n’avait pas à s’excuser et qu’en quelque sorte, il était même plutôt flatté qu’elle l’ait vu si bon.
En l’écoutant parler, elle eut cette sensation autant agréable que désagréable qu’il décrivait son activité angélique, qu’il contait le véritable but à son existence… Et s’il savait….S’il savait ou s’il en était.
Elle inclina légèrement la tête sur le côté, intriguée et captivée par son discours tout en se demandant s’il n’était pas un ange, tout comme elle. Il semblait avoir toutes les caractéristiques pour non ?
Il n’avait pas hésité à sortir de sa voiture, sans se préoccuper de la circulation pour vérifier qu’elle n’avait rien.
En sa compagnie, elle se sentait à l’aise, détendue, comme si rien de pouvait lui arriver, comme lorsqu’elle était avec John bien qu’avec John, elle sentait également son cœur battre à tout rompre dès qu’il posait les mains sur elle, mais c’est un autre sentiment.
Il faisait partie d’une ONG non officielle et il menait des petites missions personnelles dans le but de sauver et aider les autres.
La fin de sa phrase ne fit qu’en rajouter à la positive paranoïaque de Becca. Positive parce qu’elle n’avait pas imaginé, ne fusse qu’un seul instant, qu’il pouvait être un démon ou autre…Si elle devait apprendre qu’elle s’adressait à un ange, elle n’en serait pas moins contente d’être en sa compagnie, et son discours ne changerait pas pour autant. Elle était bien trop authentique, mais disons qu’elle pourrait se permettre encore plus de spontanéité puisqu’il ne lui serait plus nécessaire de faire attention à la conjugaison des verbes lorsqu’elle parle de son passé…
Il avait lancé qu’il suffisait de regarder devant soi pour découvrir des gens malheureux. Becca n’était pas malheureuse, elle était blessée mais, le savait-il ? l’avait –il vu ? ressenti ? avait-il parler pour elle ? Etait-ce simplement une expression sans grande incidence ou sans grand rapport avec Becca ? Pourtant, elle s’était légèrement sentie visée par cette remarque et ce serait presque sentie obligée de préciser qu’elle allait bien, que tout allait pour le mieux et terminer par lui demander qui elle était.
Becca était un livre ouvert pour tous, même pour les étrangers qui passaient dans sa vie, qui la croisait au détour d’un trottoir. Tout ce qu’elle ressentait pouvait se lire dans ses traits, dans son attitude, dans son regard, qu’il s’agisse de colère, de joie, de tristesse ou sa curiosité.
Elle en était consciente mais elle ne cherchait pas à le cacher. L’identité de son compagnon de tablée l’intriguait, et elle se doutait qu’il s’en rendrait vite compte.

« Oui….c’est vrai qu’il suffit de regarder autour de soi pour voir des tas de gens qui crient à l’aide…et d’autres qui ont foi en eux et qui tente de se relever comme ils peuvent……parce qu’on a besoin d’eux et qu’ils ne peuvent se laisser abattre… »


S’il avait bel et bien parler pour elle, elle lui avait répondu de façon à ce qu’il comprenne qu’elle n’était pas la pour recevoir mais bel et bien pour donner, et si au contraire, son imagination débordante avait encore fait des siennes, il la prendrait sans doute pour une jeune femme altruiste.
Le Café di Roma fut le prochain sujet de conversation abordé, et sur le ton de la plaisanterie, laissant ainsi son côté suspicieux sur l’identité de Matt de côté, elle l’avait invitée à boire un cappuccino quand il le souhaitait….que la patronne était sympa :

« Bien sûr qu’elle vous offrira un cappuccino….et s’il est à la hauteur de votre palais de consommateur averti, elle vous en offrira un deuxième….. »

Mais pour l’instant, tout ce qu’elle avait à lui offrir était un authentique sourire, naturel et toujours aussi spontané. Le Café di Roma était situé au cœur de ce quartier, et il attirait bon nombre d’italiens. Ils aimaient taquiner la belle femme qu’elle était sur son teint crystallin et ses yeux azurs…Elle, cela l’amusait beaucoup…elle tentait de parler l’italien avec eux et si elle n’était pas couleur locale, elle était italienne dans l’âme.
La première fois qu’elle s’était rendue dans ce magnifique pays, il était entré en elle, pris possession de son âme et chipé son cœur pour ne plus jamais le rendre aux Etats-Unis. Elle avait appris l’italien et se sentait presque comme l’une des leurs alors qu’elle n’avait rien d’une méditérannénne. Souvent, elle offrait à ces bonhommes passant la journée dans son café un cappuccino, ou un croissant pour les remercier de leur fidélité, et il revenait toujours….appellant la jeune femme « Principessa ».
C’est cette ambiance au quotidien qu’elle décrit à Matt lorsqu’il l’interrogea sur la tranquilité du quartier, et il avait du sentir à quel point elle aimait l’endroit ou elle vivait.
De la façon dont il avait parlé, elle s’était une fois de plus imaginée qu’il avait vécu ici lui aussi et qu’il ne se rappelait tout simplement plus de l’atmosphère mais non, apparemment, il n’avait jamais vécu la, mais il y passait beaucoup de temps…..et comme elle le lui avait demandé, il précisa qu’il travaillait pour un starbuck coffee :

« Un starbuck ? j’y vais encore de temps en temps quand l’Amérique me manque » dit-elle en souriant amusée par sa propre remarque, « Vieux ? » lança-t-elle étonnée « Mais je suis sûre que vous avez mon âge….ou peut-être un peu plus âgé….non mais je plaisante, je m’amuse à flatter mon égo, mais sérieusement, vous avez à peine la trentaine j’en suis sûre…. »

Bien que s’il était un ange, il pouvait avoir cet image mais être bien plus vieux , avoir vu plus de chose et donc oui, se sentir un peu vieux face à l’insouciance de la jeunesse. Souvent Becca pensait à cela…que lui réservait la vie ? Peut-être qu’elle oublierait John un jour, qu’elle aimerait un humain et qu’elle se retrouverait face à l’histoire la plus compliquée de toute sa vie .
Comme lui expliquer qu’elle ne vieillira plus ?
Comment lui raconter son histoire ?
Comme vivre en voyant l’autre dépérir alors qu’aucune maladie, si elle nous affaiblit, ne peut nous tuer ?
Comment expliquer et vivre avec l’immortalité quand on aime un mortel ?
L’espace d’un instant, elle pria que sa vie ne change, qu’elle aime toujours aussi passionnément John et que jamais elle n’ait à vivre pareille histoire d’amour.
C’est alors que les pizzas, rondes et épaisses comme elle les aimait, se baladèrent dans la pièce, soigneusement posée sur un plateau porté par le serveur.
Il les disposa respectivement devant les deux anges affamé, du moins pour Becca, qui attendait Matt pour saisir son couteau et entaillé par le centre la pizza si appétissante.
Matt était drôle à voir, et lui aussi était d’une grande simplicité. Il n’osait pas la toucher….et semblait embarrassé..

« Je peux vous comprendre….déjà moins qui pourrait en manger tous les jours, je suis toujours fascinée par le cœur que notre pizzaiolo met à l’ouvrage…Allez, courage, je vous promets, vous en remangerez une pareille dans pas longtemps…vous pouvez même les faire livrer…. »

Et elle coupa donc dans cette énormité de pâte à pain garnie, en sachant d’avance qu’elle ne la finirait pas tant elle était immense mais qu’est ce qu’elle était bonne.

« Alors, dites moi ? qui êtes vous donc exactement, et comment des Indes vous vous êtes retrouvés propulsé à la tête d’un starbuck café…. ? et puis…vous avez de la famille ici ? »

Oui…Avait-il de la famille pour être revenu ?
Pourquoi avait-il quitter les Indes pour revenir ici ?
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Matt Roller
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeDim 23 Sep - 22:24

C’était risqué de parler avec autant d’ambiguïté de ses « activités caritatives ». Si l’on pense un petit peu, on peut trouver troublant le choix des mots, le ton et cette similitude. C’était un peu fait exprès, Matt pouvait bien l’avouer, pour tenter de faire réagir, ne voulant pas avouer de but en blanc qui il était réellement, sa véritable nature, celui qu’il était depuis 27 ans à présent. Mais le jeune homme n’osait pas le dire, peut être trop tôt, ou alors contraint de donner un nom de famille difficile à porter, surtout face à une victime du bourreau californien. Mais pour l’instant, il ne s’agissait que de parler de son voyage, de sa vie là-bas. Difficile de résumer en quelques phrases tout ce qu’il avait pu faire dans le pays qu’il considérait comme chez lui : il avait appris à vivre dans une nouvelle culture, un nouveau climat, de nouvelles manières de vivre et se tenir. Mais surtout, c’était là que toute sa nature angélique s’était révélée vraiment ainsi que la difficulté de ne pas pouvoir oublier une douloureuse vie. Les meilleurs moments comme les plus durs de sa deuxième vie. Mais il avait réappris à aimer, à réellement donner et s’installer dans un coin qu’il aurait cru rester une petite éternité. Malheureusement, ce ne fut pas le cas puisque le Grand Patron en Personne l’avait fait venir dans la ville de sa première existence. Tout était un choc, de l’air à son boulot. En Inde, Matthew Roller avait du expérimenter tous les métiers possibles à la portée d’un étranger sans diplôme, c'est-à-dire employé dans un restaurant, secrétaire à l’ambassade, épicier, cultivateur dans les rizières, fermier, maçon, … Bref il n’avait eu de cesse d’accroître son CV au fil des années et ainsi pouvoir être polyvalent dans ses futures autres missions. En fait, ici, savoir comment cultiver du riz ne servait à rien puisque celui-ci se trouvait déjà empaqueter au supermarché et que l’on employait des immigrés clandestins mexicains pour faire la maçonnerie des bâtiments.

Enfin, tout cela l’avait aidé lui. Comme quoi on devient plus fort en donnant aux autres. Houston Lui avait que son amour pour autrui était sa plus grande force. Aussi sa plus grande faiblesse mais il vaut mieux se concentrer sur le positif, c’est tellement plus agréable, non ? Comme pour Becca, Matt ne retenait que le bon aspect : cette jeune ange pleine de vie, souriante et attentive, avec qui on avait envie de discuter durant des heures sans se lasser, même laisser filtrer quelques anecdotes de sa propre vie sans avoir trop peur de quoique ce soit. Il essayait de faire taire cette partie torturée d’elle-même, celle la jeune Hennessy qui souffrait toujours un peu depuis le temps, même si elle avançait, même si elle tentait de s’en sortir tant bien que mal. C’était du courage digne des employés du Grand Patron, savoir toujours rester debout quoiqu’il en coûte, surtout dans les moments les plus difficiles. Sans le savoir, la demoiselle avait un allié qui souffrait de la même peur, du moins appréhension qu’elle. Dans ces moments là, on se sentait un peu moins seul, se sentir rattaché à quelqu’un calmait un peu le tourbillon des âmes et procurait un bien fou. Non, la solitude n’est pas éternelle, Il avait raison. Et pendant le temps de toutes ces pensées inconscientes dans le cerveau de l’aîné Roller, Rebbeca avait du se sentir visée sur les paroles de son interlocuteur. Après tout, c’était fait pour. Ce qu’elle lui dit prouvait encore une fois son grand courage et sa détermination à avancer quoiqu’il se passe. C’était beau à entendre, non ? Non seulement, la jeune femme ne se citait pas, donc preuve d’humilité, mais en plus elle prouvait qu’elle s’était relevée et malgré quelques blessures, elle ne lâcherait rien si facilement. Elle était vraiment un ange dans toute sa splendeur. Il ne répondit que d’un signe de tête pour montrer qu’il approuvait tout cela, après tout personne de sensé, ou du moins de bon, ne pouvait pas penser le contraire.

La conversation avançait sans que l’on se rende compte. Les revoilà repartis sur leurs emplois similaires. Rebecca lui offrirait un de ses délicieux cappuccinos qu’il aimait tant. Son petit pêché mignon, rien de bien méchant même si cela faisait des journées un peu trop caféinée mais on ne peut pas se priver de tout non plus, la vie serait vraiment invivable sinon. En tout cas, si son café faisait typiquement italien pour Becca, celui de Matt était typiquement américain puisque cela était une chaîne répartie presque partout dans le monde et donnait une clientèle des plus diversifiées. Cela allait du business man avec son costard prenant un café fort à emporter, aux petites secrétaires qui servaient de larbins à ramener 4 cafés latte et un viennois au chocolat pour ses supérieures aux étudiants qui sortaient de cours, livres sous le bras et lunettes sur le nez venant prendre des frappuccino citrus ou chocolat avant de s’installer à une table. C’était amusant de voir que chaque nouveau client ne ressemblait pas totalement à un autre sans pour être autant radicalement différent. Quant à se sentir vieux … Disons que lorsque son visage ne prend pas une ride alors que son âme si, il y a parfois des chocs à se regarder dans le miroir. Mais là, il prenait cela à la rigolade.


On va dire que je ne fais pas mon âge. C’est un atout dans certaines situations mais dans d’autres, pas facile je peux vous le dire … Et je confirme que je suis plus vieux que vous. Sans savoir votre âge, on ne demande pas cela aux dames, je peux vous l’affirmer !

Avec ses années angéliques, Rebecca devait avoir la trentaine à tout casser. Lui s’approchait de la cinquantaine. Son prochain anniversaire … Là il se rendrait compte de son âge véritable mais cela serait dans quelques longs mois donc Matt avait le temps de s’en soucier. Avant tout, il devait penser à autrui, c'est-à-dire la jeune femme face à lui avec qui il allait déjeuner car sa pizza venait d’arriver. C’est vraie qu’elles ne ressemblaient en rien aux stands de pizzas de Calcutta, les pizzas d’ici étaient épaisses et moelleuses, fraîches du jour et aux ingrédients bien sélectionnés, cuite au four à bois. Vraiment la pizza dans toute sa splendeur. Lui qui se sentait idiot à la regarder comme ça sourit à Rebecca qui le rassura sur le fait qu’il en remangerait d’autres. Prenant sa fourchette dans une main et le couteau dans l’autre, il haussa les épaules avec un sourire amusé.

Si vous me dites que j’en remangerais d’autres, je m’attaque d’abord à celle-ci … Bon appétit donc !

Il coupa soigneusement un morceau, ne voulant pas se salir et puis déguster ce met délicieux. Un bout assez grand pour rentrer dans la bouche sans pour autre en déborder. Quand il se mit à mâcher ce premier bout, Matt se sentait heureux comme tout. Il adorait ce plat et en avait été privé durant de longues années, refusant ces pizzas à l’indienne, sèches et pas sûr que le tout soit frais. Non, là c’était tout simplement parfait et vu la taille, il en aurait pour son plaisir de manger sans pour autant faire impression de se jeter sur la nourriture comme un affamé de seconde zone. Il était un tant soit peu civilisé tout de même. Et tout en mâchant, il écoutait Rebecca lui poser des questions … Là, Matt se dit qu’il serait peut être temps de dévoiler un peu de sa personne et surtout de sa nature. Après tout, la jeune femme lui faisait confiance et devait se douter de quelque chose. Ses questions ne semblaient pas avoir de sous entendus, surtout celle sur la famille, mais bon il voulait être honnête alors, sans faire peur, Matt allait pouvoir avouer en douceur. Il avala sa bouchée pour répondre à ses questions.

Je suis passé de l’Inde à ici comme de l’Afrique du Sud à l’Inde ou encore de Los Angeles à l’Afrique du Sud : sur ordre de mon patron. Vous le connaissez, très bien même …

En silence, l’Ange posa sa fourchette et montre le ciel de son index avec une petite moue qui voulait à la fois s’excuser de l’avoir cacher mais aussi qu’ils sachent très bien tous les deux de qui il s’agissait. D’ailleurs il reprit.

Je pense même que nous avons le même patron depuis quelques années. Quant à ma famille, j’en ai mais vous connaissez les règles comme moi, bien que je vais bénéficier de quelques entorses … Pour tout avouer je reviens pour mon frère.

Devinera t’elle ? Peut être pas, il y avait bien quelques ressemblances entre les deux Roller mais l’un était démon donc devait avoir ce regard froid et méprisant tandis que l’autre était des plus doux. Difficile, sans savoir le nom de Matt et le lien de parenté qui l’unit à Darren, de deviner la réponse….
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeJeu 27 Sep - 0:10

Autant elle pouvait le trouver sympathique et étonnant, autant elle pouvait se sentir à l’aise en sa compagnie, le jeune homme suscitait bon nombre de questions dans l’esprit torturé et naturellement angoissée de la jeune femme. Torturé par les derniers évènements de sa vie et angoissée parce qu’elle l’était déjà toute petite, ce qui lui valut sans doute tout ses troubles de l’alimentation, elle ne cessait de se demander pourquoi elle avait ressenti profondément qu’il avait fait allusion à la jeune femme en parlant de ces gens malheureux.
Elle n’avait pas l’impression d’être malheureuse, inquiète, anxieuse, peu rassurée par moment, mais loin d’être malheureuse. Il en fallait tellement plus pour abattre cette jeune femme qui dans son enfance, et de par sa mort, avait vécu bon nombre de malheur, et avait eu son lot de peine et de tristesse.
Elle avait semblant de rien, lui avait laissé sous entendre qu’elle avait cru comprendre ce qu’il avait voulu dire mais, ne souhaitant pas s’avancer, elle s’était contentée d’une allusion.
Pourtant, cela engendrait pas mal de question.
La connaissait-il ?
Que savait-il d’elle ?
Comment avait-il pu si bien mettre le doigt sur son état d’esprit ?
Sa peine se lisait-elle dans ses yeux ?
Elle était tellement persuadée d’être souriante, dynamique et pimpante. Elle était tellement persuadée que sa peine passait inaperçu par humilité. Elle tentait si souvent de se persuader que ses craintes n’existent pas réellement puisqu’elle est protégée par le Tout-puissant lui-même, et qu’elle ne n’avait rien à craindre.
Il devait la connaître, avoir entendu parler d’elle, ou alors… peut-être qu’il était comme elle, qu’il était un ange comme elle se l’était imaginé quelques minutes plus tôt dans la conversation.
C’était de plus en plus plausible.
Elle avait donc répondu avec beaucoup de finesse, tentant de faire semblant de rien, de ne pas laisser passer ses a priori dans son discours, pour ne pas qu’il réalise qu’elle avait des doutes. Il acquiesça d’un hochement de la tête, et elle lui adressa un sourire….mais un sourire ou se mêlait à la fois l’intrigue et l’amabilité.
Elle tenta donc de penser à autre chose, en l’invitant à prendre un café, un cappuccino, qu’elle lui offrirait bien volontiers.
Parlant d’âge, elle lui dit qu’il ne faisait pas son âge, et il ne semblait pas l’entendre de cette oreille, et même s’il prenait le compliment pour acquis, du moins c’est ce qu’il semblait à la jeune femme, il précisa qu’il faisait tout simplement pas son âge et qu’il était sans nul doute plus vieux qu’elle :


« Oh, je ne m’encombre pas de galanteries dans certaines circonstances, j’ai…un peu plus de 27 ans. »


Becca n’avait jamais su l’âge qu’elle devait donné. Celui auquel elle était morte et qui correspondait à son physique, ou son âge réel…. Pour le moment, étant donné qu’elle n’était pas morte depuis de nombreuses et longues années, elle pouvait se contenter de celui qui colle à son physique. Quatre années passaient inaperçu.
Cela dit, cela la ramenait à sa précédente constatation. L’ange amoureux d’un humain ne s’embarquait pas dans une histoire facile, c’est le moins que l’on puisse dire.

Entretemps, les pizza étaient arrivées, et Matt était drôle avoir. Il ne semblait ne pas savoir par ou commencer le rond agréablement odorant, et coloré par les légumes. Elle le rassura quant à la fréquence à laquelle il pourrait en manger prochainement, et elle l’imita en attrapant son couteau et sa fourchette pour couper par le centre sa pizza bien moins colorée mais tout aussi appétissantes ;

« Bon appétit » lui lança-t-elle avec un sourire amusé en attendant qu’il enfourne un morceau qu’il venait de couper pour ajouter « alors ? J’espère que vous n’êtes pas déçu….. »

Mais non, il semblait apprécié. Becca chercha donc à en savoir plus tout en mangeant, et en posant quelques questions comme comment il connaissait Little Italy ou comment il s’était retrouvé en Inde.
La réponse complète la fit écarquillé des yeux. Il parla de son patron, et montra le ciel du doigt comme John avait l’habitude de le faire.
Il était donc un ange, elle ne s’était pas trompée et au vu de ce qu’il dégageait comme aura bienfaisante, il devait être archange ou bras droit….c’était certain.
De toute sa candeur, elle ne put que s’exclamer :

« Je le savais, j’en étais sûre… et ça explique beaucoup de choses…. Vous me connaissiez avant de me rencontrer n’est ce pas ? vous avez du lire mon dossier….sûrement pas un que j’ai rédigé, je ne le fais jamais »

Elle leva les yeux au ciel, sachant que cela avait le don de contrarier houston…. S’il était contrariable….
Il avoua ensuite qu’il avait un frère…..un frère…….
Il avait donc le droit à quelques entorses….

« Oui, je connais les règles » répondit-elle un peu plus intriguée « Et bien que je sais que mon époux soit encore en vie…si vous voyez ce que je veux dire…je serais heureuse moi aussi de bénéficier d’une entorse…juste pour lui présenter mes excuses de lui avoir ôté la vie…..enfin, vous devez vous demander de quoi je parle….je vous expliquerai si vous n’êtes pas déjà au courant mais, expliquez moi donc qui est votre frère….et pourquoi Houston fait une entorse…. »

En attendant une réponse, elle porta à sa bouche sa fourchette et un morceau de pizza fraîchement coupé mais sans quitter les yeux de Matt, les yeux bleux puissant et profonds… ;comme Darren d’ailleurs. Si leurs lueurs n’avaient pas été aussi différentes, elle aurait très bien pu le reconnaître. Mais l’un était trop bon, et l’autre trop mauvais.
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Matt Roller
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MessageSujet: Re: Une pizza pour un pardon [Rebecca]   Une pizza pour un pardon [Rebecca] Icon_minitimeSam 29 Sep - 19:05

C’était fou la différence entre ce qu’on était vraiment et ce que l’on paraissait. Il y avait un fossé. Ces deux jeunes personnes à la table le montrait bien : Rebecca semblait dynamique, souriante, le genre de personnes qui peut parler pendant des heures sur divers sujets, passant du coq à l’âne sans qu’on s’en rende vraiment compte. C’est sûrement son caractère initial mais il a été altéré par des évènements pas toujours roses et sûrement que quelque chose en elle s’était brisée. Il fallait dire qu’un traumatisme comme le sien aurait pu rendre fou n’importe qui. Mais elle était restée debout, montrant bien sa force même si ce n’était pas totalement vrai. Quant à Matt, lui aussi montrait son côté positif avec son sourire, son attention à autrui, sa douceur de vivre et cette bonté à fleur de peau. Mais dedans, il y avait un cœur meurtri, des souvenirs noirs et des vies difficiles à gérer. Un homme brisé aussi, voila ce qu’il était. Mais tous les deux se refusaient de montrer leurs faiblesses, non pas par égocentrisme ou pour leur ego, mais les deux savaient qu’ils étaient là pour aider les autres, que c’était leur manière d’avancer et un peu de se guérir. Un sourire, un bonheur de ceux qu’ils aidaient étaient un peu comme un peu de pommade sur leurs blessures qui avaient bien du mal à se refermer, qu’elles aient deux jours ou vingt ans. Alors il fallait parfois un peu tricher sur l’apparence, dire qu’on va bien alors que ce n’est pas totalement vrai mais si un ange dit qu’il ne va pas bien, qui sera là pour relever les humains qui ne vont pas non plus ? Alors un peu tricher, un peu mentir pour la bonne cause … C’était comme leurs âges. Rebecca avait elle vraiment 27 ans ? Etait ce son âge à sa mort, celui qu’elle en cumulant sa vie plus ses années angéliques ou un âge approximatifs entre les deux ? C’était comme Matt : son âge humain était 22 ans, celui cumulé était de 49 et lui variaient en disant souvent qu’il avait entre 25 et 35 ans suivant les situations dans lesquelles il était. Dans tous les cas, il était plus vieux que Rebecca c’était certain puisqu’elle n’était qu’un ange, cela faisait moins d’une décennie qu’elle était ainsi. Après, combien de temps exactement, cela n’avait plus d’importance quand on fait bien son travail, on s’habitue à ne pas changer, à ne pas avoir de ride se creuser, de peau se flétrir, on grossissait à peine et seules les cernes pouvaient montrer des signes de fatigue. C’était étrange, sûrement aussi pour cela qu’au bout d’un certain temps, les anges mutaient d’un pays à un autre, du moins d’une ville à une autre, d’autres changeaient de noms, même quelques fois de physique mais c’était plus exceptionnel. La vie des anges n’était pas aussi simple que l’on ne pensait. Pas toujours évident d’avoir la même tête depuis presque 30 ans. Matt avait eu un choc le jour de ses 40 ans, il avait toujours le même physique qu’à 20, il y avait de quoi être troublé, non ?

Mais revenons plutôt à la conversation. Si Becca disait avoir 27 ans, cela devait être vrai selon où l’on se plaçait et puis il ne lui ferait pas un procès ni en fait elle en avait 28 ou 30, franchement Matt s’en contrefichait. Le tout était qu’il était tout de même plus vieux qu’elle et il ne se gêna pas pour le lui dire, avec un petit sourire au coin de sa bouche.


J’avais raison donc, je suis plus vieux que vous. La trentaine est déjà arrivée chez moi !

La quarantaine aussi, la cinquantaine serait la prochaine étape l’an prochain, c’est pour dire que même sa trentaine était déjà arrivée chez lui, avait passé et était même périmée ! Mais bon dire à quelqu’un qu’il avait 49 ans alors qu’il faisait tout juste la moitié de son âge, on le prendrait pour un fou ou alors on chercherait les signes d’un lifting facial récent, à moins qu’on lui demande s’il avait trouvé la mythique fontaine de jouvence, tant décrite dans les romans et autres mythologies. Alors on fait l’impasse sur son véritable âge et on passe à autre chose, ce serait plus facile. Il était un ange, ses années défilèrent mais cela ne se voyait pas, voila tout. La mort, un secret de jeunesse éternelle.

Passons à présent au repas. Matt dégustait sa pizza tant attendue. Non, il n’était pas déçu, elles étaient toujours autant délicieuses que dans ses souvenirs. Il y a bien longtemps, c’était pour dire ! La pâte épaisse, la sauce, les légumes … Tout avait un goût de saveur retrouvé dans la bouche du jeune homme, une redécouverte, un renouveau qui faisait du bien. C’était le genre de petits plaisirs tout simple qu’il adorait par-dessus tout, pas besoin de faire de gros caprices, les meilleures choses étaient les plus simples et les plus abordables. Ici, il avait suffi de pousser les portes d’un restaurant, s’asseoir à une table pour commander ce qui lui faisait plaisir. Franchement, connaissez vous plus simple ? Non ? Matt non plus, cela tombait bien. Mais dans ce repas, il y avait aussi une conversation portant sur leur véritable nature. L’aîné Roller s’était dévoilé, il ne voyait pas trop l’intérêt maintenant de se cacher surtout que Becca s’en doutait d’après ce qu’elle disait. Cela se voyait tant que ça qu’il était un ange ? Il y avait toujours cette aura, même s’il la cachait, puis la douceur dans ses grands yeux bleus, ses manières douces … Les anges se reconnaissaient facilement dirons nous, il y avait des signes qui ne trompaient pas, des choses évidentes. Comme pour les démons d’ailleurs, il y avait des manières de les reconnaître avec leurs yeux froids, leur arrogance … Finalement, quand on était dans un des deux camps, il était assez simple de reconnaître un de ses siens ou du camp adverse même si parfois la frontière entre un humain bon ou méchant et un ange ou démon était mince.

En tout cas, elle avait la déduction facile avec les histoires de rapport. Chez lui, il en avait un énorme sur Darren et évidemment quelques annexes sur des personnes qu’il avait approchées, dont Rebecca Hennessy. A dire vrai, Matt ne savait pas grand-chose d’elle mis à part qu’elle était un ange, avait osé défier le cadet des Roller, quelques bribes de sa vie, surtout de sa mort en fait et qu’elle avait eu le privilège d’aller dans le bureau de Houston après toute cette histoire au Luxurious’ Club. C’était peu mais cela suffisait pour cerner la personne à peu près pour comprendre le dossier. Elle ne rédigeait jamais ses dossiers ? Cela le fit rire, il était pareil au début. La paperasserie n’était pas trop son truc mais au fil du temps on s’y habitue, lui les tapait sur son ordi au jour le jour pour éviter le débordement, au moins c’était une corvée de moins à faire que de se rappeler de tous les détails ou paroles qui seraient susceptibles d’être importantes pour l’avenir.


J’étais pareil au début, on ne trouvera pas beaucoup de mes dossiers à mes débuts ou alors ils font une feuille écrite manuellement à la va vite. Mais après, on a un peu moins le choix. Maintenant, c’est une obligation donc je fais ami-ami avec les papiers. Mais sinon oui, votre nom et votre photo apparaît dans le dossier que j’examine en ce moment, c’est pour cela que je vous ai reconnue. Quant à notre rencontre, je promets que je n’ai pas fait exprès de manquer de vous écraser ! « Il » s’en est chargé pour nous …

Il sourit, Houston lui donnait des missions sans jamais le prévenir, au hasard d’un croisement, Matt trouvait une mission, il savait que lorsqu’il y avait un trou dans son emploi du temps, quelque chose se passait. Pour preuve, le jeune homme avait pris une après midi de congé et avait rencontré Becca. Pas de repos pour le Bras Droit, en mission constamment. Même si là, il ne voyait pas trop l’intérêt. La faire parler de ce moment au Luxurious’ ? Il connaissait tous les détails de cette soirée. Peut être juste connaître une des victimes de son frère pour savoir comment il procédait. De toutes manières, Matthew était préparé à tout depuis qu’il lisait cet immonde rapport qui lui avait fait courir plusieurs fois jusqu’aux toilettes tellement c’était horrible et écoeurant parfois. Après tout, si les Anges pouvaient faire le Bien suprême, les Démons avaient le même pouvoir inverse. Une question d’équilibre on dira.

D’ailleurs, il avait parlé de son frère, sans donner de nom. Cela ne pouvait intéresser qu’une personne curieuse et la demoiselle en faisait partie. Avant elle parla de son mari, lui aussi ange d’après ce qu’il savait et évidemment, elle n’avait pas le droit de le voir. Tout le monde aimerait bénéficier de petites exceptions pour voir des proches … sauf Matt. Il aurait tout donné pour ne pas revoir son frère, sauf si celui-ci n’aurait pas été aussi cruel bien sûr. Mais ce Darren là, cette terreur suprême de Los Angeles, ne donnait pas envie de se retrouver face à face avec lui. Mais on ne négocie pas avec le Tout Puissant alors il s’était résigné après une tentative de rébellion, de vouloir partir, repartir en Inde. Et finalement il était là. Il se souvenait le jour de son départ de Calcutta, un de ses amis lui avait dit qu’il donnerait cher pour revoir sa famille. Comme quoi on n’était jamais content de ce que l’on avait.

Avalant une autre bouchée de sa délicieuse pizza, il réfléchit un court instant. Matt redoutait de parler de Darren à la jeune femme. C’est un peu comme lorsque l’on met des victimes face à leurs tortionnaires, il y avait des traumatismes qui reviennent. Comme toujours il trouverait comment le dire de manière douce. Grattant sa nuque, il se mit quand même à parler.


Je me doute que vous aimeriez revoir votre mari mais je suis certain qu’il sait tout cela, au moins qu’il s’en doute … Je ne sais pas exactement ce qui vous est arrivé, je n’ai que les grandes lignes mais si vous êtes ici avec ce statut, c’est que vous n’êtes pas un assassin. Quant à moi …

Il se tut un instant, le temps d’un soupir tout en se mordant la lèvre inférieure avant de reprendre.

Cela va vous paraître idiot mais mon frère, je ne veux pas le revoir. Tout le monde aimerait revoir les siens, j’en ai l’occasion, je suis un petit chanceux mais avec mon frère ce ne sera pas de tendres retrouvailles … Vous le connaissez aussi … Mais ça n’a sûrement pas été la plus belle rencontre de votre vie, c’est même l’exact contraire.

Il n’osait pas prononcer son nom, Rebecca avait elle compris de qui il parlait ? Il l’espérait, déjà savoir qu’il allait tourner le couteau dans une plaie récente était déjà assez difficile, il n’allait pas non plus l’enfoncer en même temps. Son visage était un peu plus grave même si la douceur restait toujours présente …
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