Entends-tu couler le sang ???

La porte claqua bruyament derrière moi. Je jetai un coup d'oeil dégouté à l'endroit... Cela puait la bonté et la pureté à des années lumière... Vraiment, qu'il était dommage qu'un tel endroit existe sur cette planète. La DPFSE Company !!! Un endroit rempli d'écoeurants insectes minables, des parasites qui préfèrent scander l'amour et la compassion plutôt que de se défendre !

Tss... Je fis une grimace de mépris. Je venais d'entrer dans le hall, au rez-de-chaussée. Vraiment, il était bête de penser une seule seconde que j'allais être intimidé... J'étais plutôt à la fois répulsé et énervé. Le bruit que j'avais fait en entrant attira l'attention d'un jeune ange qui, percevant mon aura purement maléfique, que je ne cherchais aucunement à cacher, dit fermement :

- Sortez d'ici, vous n'avez rien à y faire !

Je continuai de marcher dans ce hall et je pointai sur lui un regard mauvais. Je lui lançai un sourire narquois et je dis d'un ton froid :

- Sinon quoi ??? Tu vas faire appel à ton sacro-saint patron ? C'est ça... va dire à cet imbécile perché que je suis là ! Dis lui qu'il a le privilège d'accueillir Darren Roller... Non ? Tu ne veux pas y mettre un peu du tien ?

L'ange me regardait fermement, sans ciller. Je lâchai alors avec un ton plein d'entrain :

- Alors tant pis... Je vais être obligé de faire les choses moi-même !

J'assaillis aussitôt son esprit dont la barrière futile céda en quelques secondes. Je pris bien soin d'entailler ses pensées, de blesser son âme, de la profaner en y laissant le plus d'horreur possible. Le coup fût si violent, que l'ange tomba à genou en poussant un hurlement qui fit trembler les murs de la batisse. Il en tomba évanoui sur le sol et je continuai vers l'ascenceur. Attirés comme des mouches sur des excréments, d'autres anges accoururent et les gorilles de ce crétin se pointaient déjà pour me reconduire. Je dis moqueur :

- Ne vous fatiguez pas Messieurs... Je sais où est la sortie et je la prendrai lorsque j'aurais terminé ce pour quoi je suis venu. A ce propos... votre femme de ménage attend sur le trottoir un cercueil... Elle s'est avéré très... riche en information. Allez donc faire mumuse avec vos dossiers et vos coeurs en mousse... Baal n'a pas le temps de s'occuper de sous-fifres incompétents...

- Sortez immédiatement d'ici !

Cette fois, le peu d'amabilité (bah oui ! J'ai encore tué qu'une personne !!! mdr) que je conservai s'envola. Je dardai un regard malsain sur le gorille qui avait parlé et je dis, glacial :

- Personne... ne me donne... d'ordre !!! Abrutis !!! Tous autant que vous ètes !!! Je suis là pour vous détruire tous jusqu'au dernier !!! Personne ne pourra m'arrêter !

Les barrières mentales volèrent en tout sens. En même temps j'avais assailli tous leurs esprits. La souffrance qui s'ensuivit fut terrible mais... si jubilatoire !!! Des cris résonnèrent et quelques uns tombèrent sur le sol. J'appelai l'ascenceur et je pris contrôle du gorille qui s'avança vers moi. Je le fis s'agenouiller et avec un geste rapide je brisai mentalement une vitre. Je lui souris et je dis en relachant la pression sur son esprit pour qu'il ait conscience de mes mots :

- Je t'avais prévenu misérable chose... Tu vas payer ton insolence maintenant !

Un pan de 50 centimètres de la vitre vint lui trancher sèchement la tête qui tomba su le sol à mes pieds. Du sang se répandit tout autour. Je souris machiavéliquement et je pris la tête en riant. Les portes de l'ascenceur s'ouvrirent et il était vide. Je pénétrai à l'intérieur et appuyai sur le bouton du dernier étage. Pendant la montée assez longue je regardais la tête fraichement coupé et je lui dis goguenard :

- Oups... Nous risquons de salir la tapisserie !!!

L'ascenceur s'ouvrit au dernier étage, sur ce couloir immaculé. J'en sortis, la tête à la main. Sur mes mains j'avais du sang et j'entrepris de le repandre sur les murs. Avec un air totalement désinvolte j'entonnai :

- "Because you're special... I will back to take your blood..."

Je me rapprochai de la porte que j'ouvris d'un coup de pied pour y trouver le fameux Tout-Puissant. Je le regardai et je lui dis d'un ton dénué de respect :

- Tiens donc !!! Voici le Maître des lieux !!! Oh !!! Tu devrais changer de parfum... ça pue à des étages en dessous !!! Tiens, j'ai pensé à toi ! Regarde !

Je jetai la tête sur le bureau, ce qui tacha les dossiers et son costume.

- J'en ai profité pour retaper ton hall d'entrée, repeindre tes murs dans une couleur un peu plus attrayante, te permettre de changer de porte, celle-ci n'a pas tenu ses engagements, te faire refaire ces dossiers tâchés, et enfin, te permettre de changer de costume... Le blanc ça te grossit vraiment trop ! Tout comme ce fauteuil... Tu devrais faire du sport !

Je jetai un oeil alentour et toujours avec cette voix glaciale je dis :

- Oh !!! Une fusée !!! Voilà donc où tu te rends pendant que ton monde s'écroule !!! Dans l'espace !!! C'est si touchant... Dieu qui rêve aux étoiles !!! C'est pathétique... En plus je constate qui tu as une belle vue... C'est pas mal ton petit nid... Il faudra peut-être que je pense à y déménager les Enfers lorsque j'en serais le Maître officiel... mais par contre faudra refaire la déco...

Sans attendre une quelconque réponse, je m'assis, en posant les pieds sur le bureau. Je dis avec un sourire amusé car j'attendais une certaine réaction :

- Alors ? Comment vont tes petites affaires ? Je t'imaginais plus à la mode... Tu as vraiment l'air stupide dans cette tenue... Et puis, tu n'as rien d'effrayant... Satan n'est qu'un imbécile de te craindre... Il n'y a rien d'impressionnant ! Oh !!! Quoique... peut-être cette peinture derrière toi... Oui !!! C'est du grand art... du Michel-Ange... un vieux copain à toi ça... Petit pistonné !!!

Il l'avait senti venir. Un tel mal, cela sentait comme une déchetterie sous la canicule, ça puait à des kilomètres à la ronde. Dieu avait justement tout fait pour le faire rentrer, demander que personne n'oppose résistance. Il savait ce qui se passait partout et donc savait que le Maître avait un nouveau bras droit et que ce dernier avait choisi le plus cruel et le plus vil de toutes les créatures souterraines. Il fallait avouer que les deux faisaient un tandem de choc voire même redoutables pour les agents du Bien ainsi que pour la planète Terre. Bien heureusement, si un agent d'En Bas pouvait être aussi terrifiant, l'inverse existait à la Compagnie des Anges. Il avait une carte maîtresse entre ses mains qu'il mettait en place au fur et à mesure des jours qui passaient.

L'oiseau était dans le cage, Darren venait de rentrer dans le bâtiment. Il polluait plus l'air que n'importe quelle usine prétrochimique du Texas. Tout aurait du se passer normalement. Le démon aurait du prendre l'ascenceur et venir jusqu'à Lui sans de dégâts. Sauf qu'un ange zélé voulut se montrer plus fort. Ah la vanité ... Et d'autres s'étaient mêlés, défiants ainsi les ordres du Tout Puissant, mais cela partait d'une bonne intention, celui de sauver un des leurs. Les anges se battaient pour leur union et par leur union. Mais le démon était bien trop fort et ce qui était prévu arriva. Un ange eut la tête tranchée. Il ressentit comme un déchirement dans son coeur, il venait de perdre un enfant, son protégé depuis 12 ans, dans ses dossiers pour devenir archange. Où était il maintenant ? Houston le savait mais c'était bien trop long à expliquer.

L'ascenseur montait et la puanteur du mal envahissait tout l'immeuble à présent. Houston lui même sentait cette odeur qui le révulsait. Ce type était abjecte, bien plus que tous les démons encore en activité. Bien plus que la plupart des démons que l'Enfer eut connu. Mais il ne fallait pas le dire, l'hôte serait capable d'en être fier et s'en vanter. D'ailleurs le voila qui arrivait avec la tête de l'ange balancée sur la table comme un vulgaire sac. Debout derrière son bureau, il reçut quelques tâches de sang sur son costume immaculé ainsi que quelques dossiers tâchés. Prenant la tête pour la mettre à terre délicatement, Dieu se mit à parler d'une voix neutre et dénué de tout sentiments.

Darren Roller ...

En y repensant, il ne l'avait jamais vu aussi près. A le regarder, Houston avait l'impression de voir Satan a ses débuts. Aussi virulent, méchant, violent, immonde et fier de tout cela. Mais cela n'impressionnait nullement Dieu qui restait impassible face aux critiques et diverses paroles sans grand intérêt de Darren. C'était bas de parler de vêtements et de la "décoration" comme il en parlait. Il préférait rester silencieux, le laissant parler et le laisser se pâmer seul. Il souhaitait une réaction, sauf qu'il n'en aurait pas. Si beaucoup étaient tombés dans son piège, ce n'était pas Dieu lui même qui allait plonger dedans. La seule réaction qu'Il eut fut quand il parla de régner sur l'Enfer. Là seulement, un petit sourire se dessina sur le visage aux traits fins du Tout Puissant.

Régner sur l'Enfer avec pour QG le cercle des Anges, quel ambition Darren. Cela est toujours mieux que de ton vivant quand tu jouais au délinquant. Tu deviens un homme.

Ce sans gêne de démon s'assit sans qu'on l'ait invité et en plus posa les pieds sur le bureau. Regardant cela toujours avec cet air égal à lui même, Il se disait qu'Il connaissait bien trop les demons pour s'abaisser à telle manigance. Ses petites affaires ? C'était si dédaigneux que cela en était risible. Pendant que Darren parlait, Houston s'était approché de la grande baie vitrée et regardait le monde de là. Pour tout le monde, ce n'était un simple magnifique vue sur la cité des anges mais pour Lui, c'était tout autre.

Et pourquoi je parlerai de "mes petites affaires" comme tu les appelles avec toi ? Tu n'arrives pas à déguerpir Satan de son fauteuil alors tu veux essayer avec moi ? Jouer au petit malfrat ne te va pas Darren. Que me veux tu exactement ?

Il le savait plus ou moins, bien que la barrière de l'esprit du démon était forte. Dieu savait tout ou presque mais il voulait entendre de la bouche de cette ordure ses plans machiavéliques ...

Je me levai et m'approchai de cet imbécile avec un regard dédaigneux. Un homme ?

- Tu joues sur terrain glissant... Satan, n'est pas aussi bête que toi, bien qu'il s'en approche grandement ces derniers temps... lui, il a remarqué mon potentiel très tôt... Mais j'oubliais un détail... Toi, tu es trop haut placé pour toucher à la petite merde de l'humanité... Tu sais, ces espèces de salauds qui battent presque à mort leur môme... Toi de cette souffrance là, tu n'en a rien à faire... Rien ! Tu es comme tes anges débiles, tu te complais dans ton fauteuil, dans ce bureau pourri, seul.

Je souris méchamment et je lâchai avec aversion :

- SEUL ! Toujours entouré de solitude... J'ai vécu ça à un moment... Quand mon frère s'est fait tuer... J'ai été seul... Toi qui est censé protéger les innocents, où étais-tu ? Vas-tu me dire que ce que tu as pu lire à ma naissance t'ai à ce point dégouté pour que tu m'aies mis de côté ? Que tu m'aies abandonné ? Sur ce visage d'enfant battu et apeuré, tu voyais cette innocence, ce désir d'être protégé par quelqu'un ?

Ma voix était glaciale, dénuée de tout sentiment. J'en avais d'ailleurs depuis longtemps perdu les bénéfices... Seule la colère et la haine m'habitaient. Et c'était si bon...

- Tu es une ordure, un crétin, un lâche... Mais contrairement à Satan, tu es voué à l'échec ! J'en suis la preuve !

Je debordais de haine et à cet instant, les objets alentour commencèrent à trembler.

- Je suis ta sale engeance !!! C'est toi qui m'a créé ! Je suis une des tes créations, seulement, pour cette fois tu n'avais pas jugé bon de me récupérer... De bouger tes grosses fesses de ton fauteuil douillet !!! Tu te crois bon et généreux mais tu n'es qu'un hypocrite... Finalement , tu n'as pas de différence avec Satan. Tu l'as juste chassé parce que c'était ton rival. Tout ce mal qui existe, c'est de toi qu'il vient !

La plaie à ma poitrine s'ouvrit à nouveau, sous l'effet de ma tension artérielle surement ou de celle de mon esprit. Les objets temblaient beaucoup et le cadre de Michel-Ange tomba à terre. Je me rapprochais encore un peu.

- Là !!! Elle est belle ta création !!! Regarde-moi bien, tu ne me fais pas peur. Je ne suis pas Satan, avec moi il n'y aura aucun accord ! Tu crèveras dans ta Tour, avec tes saletés d'anges et d'archanges ! Je n'aurais de cesse de te détruire... de tout détruire !

A cet instant la tête de l'ange vola à travers la pièce avec une violence telle que le double vitrage se brisa en laissant éclabousser des morceaux au passage. Le trou néoformé fit aspiration d'air et les dossiers voletèrent à travers la pièce.

- Regarde, le délinquant devenu homme... Regarde le bien ! Il est ton pire cauchemard. Regarde le de cet air indifférent, cet air hautain, regarde ce que ce gosse qui n'avait rien demandé est devenu ! Par TA faute ! Parce que tu n'as pas jugé nécessaire de l'aider, ni même d'agir une seule fois. Tu en avais le pouvoir... mais je n'étais aps assez intéressant n'est-ce pas... J'étais bien ridicule, du haut de mon mètre vingt cinq. Repasse toi le film de ma vie en boucle, farfouille dans mon esprit autant que tu y voudras... Je te déteste, je te méprise... mieux que ça... je te HAIS !!!

La colère prenait à bras le corps Darren. Il était parti au quart de tour, crachait sa haine comme un venin empoisonné, toute sa rancoeur ressortait. Il était comme certains humains, il haïssait Dieu de les avoir abandonnés, Lui vouent un culte de la haine et aimeraient L'étrangler s'Il se trouvait face à eux. Oui, Houston en avait connu beaucoup depuis que l'homme était en société et qu'il s'appuyait sur les dieux puis sur un seul pour gérer leurs vies. Il y avait des époques où tous les maux du monde venaient de Dieu, d'après certains hommes Il faisait régner la peur, faisait abattre des fléaux pour montrer sa puissance. Comme si Il n'avait que cela à faire ...

Houston resta près de sa fenêtre, regardant le démon monter en puissance dans sa colère, sortir des horreurs, des mots durs où tout homme, aussi fort soit il, aurait fondu en larmes ou aurait piqué une crise selon son caractère. Mais Dieu le regardait avec cet air impaasible, même compatissant. Après tout, Il était la bonté même et non pas quelqu'un de hautain qui méprisait "la petite merde de l'humanité" comme Darren le disait. Il avait crée les hommes, les élevait du mieux qu'il le pouvait et ne pouvant pas tout faire seul, ne pouvant descendre sur Terre pour aider chaque malheureux, envoyait des anges pour répendre sa bonté et son amour. Son entreprise n'avait aucun profit, il s'agissait juste de mettre les gens sur le droit chemin, celui de l'amour et du bonheur. Dieu intervenait parfois mais était malheureusement totalement dépassé par la folie humaine, ceux qui avaient dégénérés en voulant trop penser par eux même, vociférant contre le ciel ou, à l'inverse, l'utiliser pour mener des guerres totalement dénuées de sens. Mais Dieu ne pouvait pas contrôler les hommes, pas tous du moins. Il ne forçait pas, tentait d'aider mais les hommes devaient venir d'eux même. Cela Darren ne l'avait pas compris. Sa colère avait pris une ampleur folle, le tableau de Michel-Ange, qui n'était pas un pistonné comme il le disait aussi, était tombé et un trou dans le double vitrage se fit. D'un geste, doux et léger, Il suspendit tout ce qu'il y avait dans l'air. Après tout, n'était il pas maître des élements ? Faisant un pas vers Darren, il prit la parole d'un ton doux.

Alors tu crois vraiment que j'ai fait exprès de te faire souffrir pour que tu me haïsses et qu'un jour tu mettes à sac mon bureau ? Réfléchis voyons au lieu de t'emporter. Un silence d'un instant. Tu penses être le seul dans ce cas, à avoir été "abandonné" comme tu le dis si bien ? Mais mets toi ça dans la tête : on ne peut pas forcer les hommes à être bons. Il est plus facile d'attirer les humains, encore plus à l'heure actuelle, vers l'Enfer que vers le Paradis. C'est un travail de longue haleine, qui demande de la patience et de la volonté des deux côtés. Et malheureusement, l'échec subsiste partout.

Il fixait Darren dans les yeux. Dieu n'avait pas peur, Il voulat faire comprendre le pourquoi du comment et allait s'y atteler.

Je suis partout où tu regardes sur cette planète. J'étais là, directement ou indirectement dans ta vie mais je ne peux pas intervenir dans chaque esprit. Les hommes ont voulu avoir le libre arbitre il y a de cela bien longtemps, ils voient ce que cela fait de penser par eux même. Il y a ceux qui tentent de mener une vie au mieux tandis que d'autres se laissent devenir des épaves. C'est la vie et malgré les anges que j'envoie, tout le monde ne peut pas se tourner vers le droit chemin. Tu es un exemple. Ne me dis pas que tu n'as pas eu d'anges dans ta vie, cela est faux. Ils sont partout, en voisins, en amis, en instituteurs, ... Durant ta vie, il y a toujours quelqu'un pour te protéger. Il y avait ta voisine quand tu était enfant ... Son nom m'échape mais elle te recueillait de temps à autre quand tu étais trop mal en point, elle a tenté de te sauver mais la vie a fait que cela était impossible. La mort de ton frère n'était pas prévu, il était là pour veiller lui aussi sur toi. Mais la Mort ne voit pas en fonction du bien ou du mal, je peux négocier avec elle mais pas toujours. J'ai échoué sur ce coup ci. Pour ce qui est d'après, quand tu as basculé de l'autre côté, là c'est Satan qui a gagné.

Il fit un autre bref mouvement de sa main et tout se remit en place, jusqu'aux petits morceaux de vitre. Cela portait des traces de fissures mais tant que cela tenait, il n'y avait pas de soucis.

Il y a des moments où les anges ne peuvent plus rien pour toi. Il y avait un ange à tes côtés pour t'empêcher de tuer ton père mais tu ne l'as pas écouté malgré ses conseils avisés et ses tentatives de soigner ton coeur blessé. La colère, ce pêché, t'avait envahi. Et quand tu as fait ton malfrat dans la ville, là je t'en ai envoyé aussi. Te souviens tu de cette jeune fille qui était toute douce et essayait de tempérer ton caractère ? Sarah je crois qu'elle s'appelle ... Encore un ange qui a échoué, pourtant tu avais un archange à tes côtés ! Mais Satan avait gagné, le mal t'avait tout pris. Alors avant de dire que c'est moi qui t'es fait devenir comme cela réfléchit. Satan t'a fait à son image, tu t'es laissé manipuler car il était plus simple d'évacuer sa colère et sa tristesse sur les autres que de se reprendre.

Il n'avait pas tort, mais le plus dur était de savoir si Darren se laisserait convaincre.

Quant à ma solitude, je ne sais pas qui est le plus seul de nous deux. Je suis entouré par des personnes aimantes qui me respectent et en qui je donne ma confiance. Toi tu as qui ? Tu n'as même pas Satan pour te soutenir. Là aussi réfléchis à qui est le plus seul de nous deux ...

Oui, Dieu avait des anges dans le monde entier pour le servir. Tous là quand Il en avait besoin et le servait fidèlement. C'est pour cela qu'il les avait choisi d'ailleurs. Ses grands yeux doux fixèrent ceux de Darren, Il attendait sa réaction. Il était prêt à tout, tout pouvait arriver. Mais Houston avait plus d'un tour dans son sac, les surprises pouvaient fuser ...

- Oh bien sûr tu as réponse à tout. Tu es comme Satan, tu te crois haut placé et tout-puissant. Mais en fait tout t'échappe. Tu n'as jamais pu tout contrôler. Tu crois tirer les rênes mais tu es le pantin de l'homme. Pourquoi s'obstiner à les protéger, à tenter t'amener vers toi, ceux qui t'ont renié ? Parce que tu crois vraiment que tes humains sont reconnaissants ? Pfff... Pathétique.

Je savais qu'il avait profondément raison, que tout avait été une question de choix.

- Tu as raison, je suis ce que j'ai voulu devenir. Je suis puissant, j'ai le pouvoir ! Et toi tu es fini. Il est trop tard pour me récupérer. De toute façon, jamais je ne me rallierai à ta cause débile si c'est ce que tu cherches à faire. Les humains, moi je les vois plutôt en morceaux, répandus sur la terre, dans une mare de sang. Avec au milieu de tout ça, des anges, des archanges et toi... errant comme un imbécile parmi les cadavres.

Un petit instant, pour faire un sourire carnassier et un regard noir, puis je repris :

- Hélas ! Satan, le gros méchant a fait de moi ce qu'il voulait... Le pauvre petit Darren a été littéralement enfermé dans les Ténèbres. Crois-moi, j'ai plus d'intérêt à être de son côté que du tien. Lui au moins n'est pas voué à l'échec ! La voisine ! Elle savait ! Elle savait tout ! Mon frère aussi ! Et ils n'ont rien fait ! Ils auraient pu demander de l'aide, faire cesser le cauchemar. Mais non... ils se sont plus dans ce pitoyable spectacle et toi du haut de ta tour tu riais ! "Ah, encore une petite merde pour Satan !!!"

Je me rapprochai alors à quelques centimètres mes yeux froids rivés dans les siens, la voix dénué de toute pitié de tout sentiment, encore plus glacée que d'habitude.

- Je me rejouis de leur mort... Mon père n'était qu'un faible. La voisine une idiote ! Mon frère ? Je suis heureux qu'il soit mort. Comme ça je n'ai pas eu à faire le travail moi-même. Je revois bien dans ma tête l'instant où il a crevé. Et désormais, j'y trouve du plaisir ! Il était un toute aussi belle ordure que mon père, pis encore, un hypocrite. Comme toi ! Tu te la joues tout souverain d'ici, toi le ô combien grand créateur. Je t'en prie !!! Pardonne mes péchés et mes fautes !!! Oh oui fais le... parce que je ne les regrette pas ! Je trouve plus de plaisir à tuer et détruire qu'à tenter d'éprouver des sentiments que je n'ai jamais eu envers personne, hormis moi-même ! Enlève-moi ces cornes de démon, donne moi des ailes blanches, la si belle couleur des visages sur les cadavres !

Le ton était ironique à souhait sur la fin. Je ne comptais pas m'arrêter là, j'avais cet emplumé pathétique sous la main, et il n'allait pas s'en tirer ainsi, ça... jamais !

Réponse à tout, c'était vite dit. Mais Dieu avait raison sur ce qu'Il disait, Lui même ne pouvait pas tout contrôler. Personne ne peut contrôler les hommes mis à part les hommes eux même. Ces mêmes hommes qui avaient fait le choix de leur indépendance il y a des siècles, voila maintenant que cela retombait sur Dieu. Enfin cela Lui était toujours retombé dessus. Ces humains avaient beau clamé leur volonté de penser par eux même, au moindre malheur c'était la faute des cieux, on implorait le Seigneur en se demandant pourquoi tant de cruauté sur eux et pas sur les autres. Comme si Houston pouvait avoir du pouvoir sur les cerveaux humains. Pourtant, malgré cette volonté d'indépendance, Dieu restait pour ceux qui voulaient de Lui et aidaient tout le monde autant qu'Il le pouvait. Mais on ne pouvait pas être équitable quand il y a 6 milliards de personnes sur Terre, tout le monde n'avait pas la chance et la possibilité d'être encadré. Darren l'avait été mais cela n'avait pas suffi. Maintenant il était de l'autre côté et avait "réussi" comme il le clamait. Secouant la tête, Dieu gardait cette mine impassible bien que douce.

Te rallier au Bien ? Il est bien trop tard, je t'ai perdu le soir où tu as tué ton père. Et maintenant que tu as rejoint les Enfers, te récupérer est impossible. Tu penses que je ne contrôle rien mais tu te trompes. Je suis à des endroits où tu ne penses même pas. Tu parles de réussite mais qu'as tu fait à part détruire des personnes ? Tu n'as pas changé la face du monde, je suis toujours là. On croit encore en moi et ils sont bien plus nombreux que tu ne peux imaginer. Et tant qu'il y aura ne serait ce qu'une seule personne qui croit en moi, je serais là. Tu n'es pas prêt de me voir disparaître ni te laisser mon fauteuil.

Darren s'était rapproché un peu plus mais Dieu ne cillait pas. Qu'était ce démon face au créateur de l'univers ? D'un geste, d'un mot, Il pourrait le détruire, le faire revenir poussière mais cela, jamais Il ne le ferait. Pourquoi ? Parce que Darren avait beau être le Mal incarné, il a été homme et était créature de Dieu. Pour cela il mérite le respect, aussi vil et destructeur qu'il soit. Tout ce qu'il disait n'était que mensonge. Sauf peut être pour son père, Dieu savait que le démon haissait son père et que cela resterait pour l'éternité cette rancune qui le rongeait à l'intérieur. Car l'avoir tué n'avait fait que satisfaire sa vengeance mais pas calmé sa colère et son désarroi. Quant à son frère, cela était un mensonge. Il aimait son frère, ce dernier l'avait protégé et en avait perdu la vie. Bon, Il fit abstraction de la blague de mauvais goût sur le pardon des pêchés. Malgré tout, Il sourit, discrètement mais cela se voyait sur son visage aux traits fins, laissant même une légère fossette sur le côté.

Tu mens très mal pour un démon Darren Roller. Ton frère, tu ne t'en es jamais remis de sa mort. Tu as perdu une grande partie de ton humanité ce soir là. Et il faut vraiment aimer la personne pour en arriver à ce point là. Tu n'as jamais supporté la mort de Matt n'est ce pas ? Matt Roller ... Mort en martyr d'avoir donné sa vie à la personne qui lui était le plus cher. D'ailleurs, il se désole encore de n'avoir rien pu faire pour son petit frère ... Tu ne t'es jamais demandé ce qu'il était devenu ?

Darren n'était pas au bout de ses surprise. Après tout Dieu, avait vu tous les hommes bien que certains soient descendus directement aux Enfers, Il les connaissait. Il avait bien vu le père de Darren et son frère ainsi que Darren lui même mais tellement d'autres ... Il attendait la réaction du démon bien que la devinant d'avance.

- Justement, l'humanité que j'ai perdue, je ne la retrouverai pas. Et je ne mens pas quand je dis que désormais, je suis heureux qu'il soit mort. Tu joues avec mon passé comme tu joues avec les mots... J'imaginais mieux de la part de toi, le ô combien aimé créateur. Dis-moi... Tu as vu la chute de ta petite Dana ??? C'est désolant n'est-ce pas ? Je n'ai même pas eu à la convaincre. Il en sera de même pour les autres... J'ai la ferme intention de te rayer de l'Histoire. Parce que tu appartiens au passé.

Je me rassis sur la chaise et posai mes pieds sur le bureau. Je pris un dossier et le regardai avec dégout :

- Tu conserves toujours le papier toilette dans ton bureau ??? Je n'en suis même plus étonné...

Il jeta le dossier dans la pièce et les feuilles volètèrent. Il s'amusa à écrire sur le bureau par télépathie et lança d'un ton méprisant, glacial, totalement démoniaque :

- Peu m'importe ce qu'est devenu mon frère. En tant que martyr il sera devenu sans nul doute archange, serviteur de tes hauts rangs. Mais finalement, cela revient au même. Ce n'est qu'un imbécile... un misérable cafard. Une blatte... Le Dieu qu'il se voue à servir n'est autre qu'une poupée de foire ! Un minable dindon emplumé qui collectionnent des fusées et des peintures. Tu es désespérant. Sais-tu ce que l'on fait on dindon ? On leur plante un canif dans le cou et on attend impassible que la bestiole rende l'âme. Le tout prend exactement 2 jours entiers...

Comme s'il était chez lui, il lança avec un ton désinvolte :

- Mais je t'en prie assieds toi ! De toute façon, tu ne peux pas aller plus haut maintenant... Désormais... tu ne peux que chuter ! Le temps de ton règne touche à sa fin, je crois bien. Tu n'es plus à la hauteur... Chacun de tes enfants, je les ferais souffrir... Tous, un par un... je les amènerais à moi... Tu vas ressentir au plus profond de toi, leur âme se déchirer, leurs corps se liquéfier... Je suis déjà impatient de débuter. Mais tu ne pourras rien faire... Tu préfèreras disparaitre que me détruire. C'est pour ça que tu es faible... On tiendrai ton coeur dans la main des semaines entières, il continuerait de battre parce que tu aimes. Tu ne peux pas ne pas aimer... Alors que les humains sont si détestables !

Houston le regardait parler. Ce démon parlait avec la colère, celle des Enfers qui était si caractéristique. Ils étaient incapables d'émotions dit on au royaume de Satan mais pourtant ils ressentaient la colère, le dégoût et toutes les émotions négatives qu'un humain connaît ... Dont la tristesse. Et malgré tous les démons qui réprondront qu'ils sont incapables de pleurer, Il sait très bien que derrière cette fierté d'être du côté du mal, il y avait un vide en eux et un passé pour la plupart qu'ils n'assumeront jamais ou alors feront semblant de le faire. Un peu comme Darren qui se trouvait là, dans ce bureau à se croire le futur maître de l'univers. Et pourtant, Dieu ne pouvait lui en vouloir, Il avait essayé de le ramener sur le bon chemin mais certaines âmes étaient perdues à jamais malgré tous les efforts possibles et imaginables, même inimaginables. Mais si le Mal pouvait forcer, le Bien ne pouvait pas. On ne peut pas attirer quelqu'un vers le bien s'il ne veut pas. Ce n'était pas logique mais vu le monde actuelle, où était la logique à vrai dire ?

Houston ne parlait plus, c'était inutile avec le démon, il n'écoutait pas et avait son idée précise des choses, aveuglées par la haine et par son passé. Ce n'était pas la peine de continuer pareille discussion avec ce genre de personne, même Dieu savait s'arrêter parfois dans son élan. Quand on entend parler d'un frère ainsi, il faut parfois se demander comment tant de colère peut résider dans un seul et même corps. Si l'autre Darren entendrait cela, il ne s'en remettrait jamais. Mais vu là où il était en ce moment, il était à l'abri de son autre maléfique qui crachait son venin sur tout ce qui n'était pas comme il le voulait.

Mais les phrases qu'il prononça aurait pu glacer le sang de n'importe qui. C'était une vision horrible du monde, de souffrance grâce, ou plutôt à cause de lui. Houston ne bougeait pas de sa place, impassible avec ce visage doux bien qu'un peu plus fermé que tout à l'heure. Le monde était déjà assez chaotique, il n'y avait pas besoin d'en rajouter plus que cela. Les guerres de religions, les meurtres pour rien et autres horreurs qui faisaient des victimes chaque jour sous le regard des humains mais aussi de ces anges qui se sentaient si impuissants. Il leur fallait un chef et Dieu les aidait à continuer de croire et d'aider leur prochain malgré tout. C'était pour cela qu'il tenait, pour ses anges qui avaient besoin de lui et pour ces humains qui le priaient à chaque instant. Il suffisait de se concentrer pour entendre un son d'humanité. Cela lui donnait de la force et lui fit reprendre la parole.

Que sais tu exactement de l'humanité ? Tu as vécu 36 années sur Terre, dont 7 pour l'instant au service de l'Enfer. Tu me parles comme si tu avais tout vu et après tu me parles de tout détruire. J'ai déjà eu un aperçu de tes horreurs à commencer sur toi même. Tu t'es détruit, réduit en cendres pratiquement et maintenant tu veux faire la même aux autres. Mais sache que jamais tu ne gagneras. Je suis toujours là, bien debout et je ne compte pas me laisser tomber à tes pieds. Tu te rendras comtpe bien vite que c'est une guerre sans fin car tes victimes rejoindront mon camp, mon armée d'anges continuera ce qu'elle a toujours fait depuis des millénaires et la planète regorge de population. Tu t'éssoufleras plus vite que moi. Satan l'a bien compris, toi pas encore.

D'un simple geste léger de la tête la porte du bureau s'ouvrit en grand et un léger courant d'air s'y glissa. Puis il regarda Darren et sans presque un mouvement le remit debout. Puis d'un geste du doigt, Houston lui montra la porte.

Je pense que nous n'avons plus rien à nous dire. Tu n'es plus le bienvenu ici. Au revoir Darren.

Le tout sur un ton neutre et toujours ce même état d'esprit doux et vivant. Dieu ne cherchait pas la colère. A présent que le démon avait menacé, il fallait mettre tout en oeuvre pour contre-attaquer. Car il ne doit pas être seul dans son plan machiavélique et démentiel ...

Je plantai mon regard haineux dans les yeux du Tout-Puissant. Maintenant il était à ma hauteur et j'en profitai pour lui parler avec un ton totalement dénué de respect ou d'émotion :

- Ne t'en fais pas... la chute de l'épouvantail sera longue mais bien réelle... Satan est encore plus bête que toi, s'il pense pouvoir me manipuler. Tu as oublié un détail important dans l'histoire... très important. Mon âme est damnée à tout jamais, mais elle a conservé son libre arbitre. Satan connait mes intentions... il sait que je vais l'affronter le moment venu... Mais il est tellement bête qu'il me confie plus de pouvoir, comme si j'allais servir ses plans. Je deviens comme lui et toi... Tu n'as jamais pu le contrôler, quoi que tu aies voulu faire. Maintenant l'histoire se répète avec moi. Quel fou prétends-tu être pour m'ordonner de partir ?

Je fis le tour de son bureau en riant. Il n'y avait aucune raison pour que je parte de suite mais je savais intérieurement que le plumeau aux ailes dorées n'allait plus piper mot. Alors, je décidai de révéler une partie des plans machiavélique que j'avais préparé.

- J'ai entre mes mains le sort de deux archanges... Silver et Henessy... Tous les deux, je les feraient tomber et souffrir... Et ne t'en fais pas pour moi, je ferais en sorte que chaque ange, archange voit cet instant... Leur esprit sera assailli de haine et de douleur... Et comme ils sont lié à toi, tu seras toi aussi affecté. J'aurais pu t'envoyer les images à toi directement mais imagine donc... ce ne serait rien comparé au nombre d'esprit qui vont hurler de douleur... Satan a fait de moi sa machine de guerre... et je m'arrange pour qu'il me croit fou...

Je pris la fusée Ariane entre les mains en souriant. Avec un regard mauvais et sans quitter Dieu des yeux, je dis :

- La Terre à Houston... nous avons un problème...

Puis avec force je serrai ma main sur l'objet qui se brisa en mille morceaux, avant d'ajouter, un sourire carnassier sur les lèvres :

- Perdu... Tu es fini... C'est ton amour qui va te détruire... Ton amour-propre... parce cette humanité que j'ai passé, ce n'était pas humain. Tu auras beau me dire que Satan avait scellé mon destin, cela ne résoudra pas ta pitoyable faiblesse. Tu verras... Ton point sensible, c'est ton coeur... et je vais tout faire pour le détruire peu à peu.

Je m'approchais tranquillement de la fênêtre dont la vitre était brisée. Puis je me tournai avec un sourire non dissimulé et une voix glaciale :

- Savais-tu qu'enfant, j'avais peur du vide ? Peur de la hauteur... J'ai toujours été susceptible au vertige. Et savais-tu aussi que j'ai toujours détesté mon enveloppe charnelle ? Je vais partir, parce ton mutisme et tes idioties te couvrent de ridicule. Mais tu peux refermer ta porte. Voyons... tu me déçois aurais-tu oublié que j'étais immortel ? Aurais-tu oublié que personne n'est sujet à t'obéir ? Regarde.

Les morceaux restant de la vitre trembèrent puis vinrent se planter dans ma chair. J'adressai sur un ton totalement dénué de douleur :

- Je ne suis pas mort... grâce à toi... Maintenant, je peux tuer sans l'être à mon tour. Et je ne vais pas m'en priver. Ma dernière part d'humanité s'en va cette nuit... Et ce, à jamais... Adieu, Houston !

Avec un regard froid, je me fis lentement tomber en arrière. Quel n'était pas mon bonheur que de savoir qu'en bas de ces trente-trois étages, un trottoir de béton amortirait violemment ma chute. Je détachai mon âme de mon corps et le regardait descendre avec un cynisme naissant. Puis j'effleurais l'esprit de Dieu pour lui murmurer en même temps que je transmettais les images de la chute.

"Contrairement à ce que tous ont pu penser, il restait une part minime d'humanité... Cette partie de moi avait espoir qu'un jour la faiblesse de l'Amour vienne à elle. Tout ça n'en était que trop pathétique. Je préfère largement la voir mourir à jamais et en plus je t'ofrfre ça en direct. Regardes, ma dernière part d'humanité s'écrase sur le sol dans un flot de sang... Maintenant, ma métamorphose peut s'achever... Personne ne pourra m'arrêter... Je fais te faire souffrir comme tu m'as fait souffrir... et ensuite, je t'arracherais le coeur de mes propres mains !"

En même temps que je prononçais ce dernier mot, mon enveloppe charnelle toucha le sol avec violence. Les os se brisèrent et le sang gicla de toutes parts. Je regardai la scène avec attention. les passants, étaient partagés. Certains hurlaient en regardant vers le ciel, d'autres cherchaient de l'aide. Du haut de sa tour, Houston regardait, non sans une certaine peine... Il était toujours difficle de perdre un enfant bien que ce dernier soit la pire ordure de cette planète.